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Fusillades: du financement réclamé pour prévenir la violence

Pierreson Vaval et Éric Breton
Le directeur d’Équipe RDP, Pierreson Vaval, et le commandant du PDQ 45 Éric Breton. Photo: Anouk Lebel/Métro Média

Quelques jours après une autre soirée de violence dans le nord-est de Montréal, les élus et les organismes communautaires de Rivière-des-Prairies veulent trouver les meilleurs moyens de prévenir de telles démonstrations de violence.

Trois fusillades sont survenues au cours du week-end du 30 et 31 janvier, dont l’une a causé la mort d’un jeune de 26 ans à Montréal-Nord. Selon ce qu’a rapporté La Presse, un conflit entre deux cliques serait à l’origine des fusillades.

À Rivière-des-Prairies, l’histoire se répète. Comme après les dernières fusillades, fin novembre, le poste 45 a augmenté la présence policière dans les secteurs touchés. Les policiers ont fait du porte-à-porte, à la recherche d’informations.

Pour la mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, également responsable de la Sécurité publique au comité exécutif de la Ville de Montréal, cette présence policière accrue doit s’accompagner d’un travail de prévention de la violence sur le terrain.

«Il y a une présence policière augmentée, mais il faut aussi travailler avec nos partenaires, les intervenants sociaux sur le terrain», a-t-elle soutenu en entrevue téléphonique mercredi.

Financement réclamé pour prévenir la violence

Mme Bourgeois a rappelé que, depuis 2017, le Fonds local en délinquance jeunesse permet aux organismes jeunesse de Rivière-des-Prairies de déposer des projets pour intervenir auprès des adolescents.

Lors de la séance du 2 février, le conseil d’arrondissement a octroyé dans le cadre de ce programme une somme totalisant 30 000$, répartie entre Équipe RDP, la Maison des jeunes de Rivière-des-Prairies et le Centre communautaire et de promotion Le Phare inc.

Pour le directeur d’Équipe RDP, c’est loin d’être suffisant. Le financement ne permet que d’intervenir auprès des adolescents de moins de 18 ans.

Il demande des ressources pour agir auprès des jeunes adultes marginalisés de 18 à 25 ans.

«Ce sont des jeunes qui ont perdu confiance ou espoir en la communauté, insiste-t-il. Il ne faut pas tomber dans l’indifférence et seulement augmenter la répression policière.»

Rencontre avec Valérie Plante

La mairesse de Montréal Valérie Plante s’est déplacée mercredi dans le quartier. En compagnie de Caroline Bourgeois, l’élue de Projet Montréal a rencontré le commandant Breton et les intervenants jeunesse du quartier.

«Tout est sur la table, a mentionné Mme Bourgeois après la rencontre. Je veux que ce soit une responsabilité partagée entre les organismes, l’arrondissement et la Ville de Montréal.»

Elle rappelle que la crise sanitaire complique l’intervention auprès des jeunes. « Il y a un contact qui ne peut pas se faire aussi facilement», a-t-elle dit.

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