Élever une jeune athlète au rang de championne coûte cher aux parents
Les parents d’Emma-Lee Di Giovanni sont bien placés pour en parler, surtout que leur fils de 11 ans semble vouloir suivre les traces de sa sœur.
Chaque année, Emma-Lee doit participer à une quinzaine de compétitions à l’étranger, ce qui représente une dépense d’environ 25 000 $. Puisque l’adolescente n’a pas 16 ans, le coût des voyages est double, car elle doit toujours être accompagnée.
En février, la jeune athlète s’envolera d’ailleurs pour Las Vegas pour participer aux US Open, puis aux Championnats du monde junior à Taipei, à Taiwan, en mars.
« Nous sacrifions tout ce que nous avons pour cela parce que nous voyons qu’elle fait ce qu’elle peut pour gagner, affirme Silvana Silvestrin, sa mère. C’est rare que nous sortons et nous devons calculer tous les sous que nous dépensons. »
« Elle doit voyager pour accumuler son pointage, ajoute Mme Silvestrin. Les compétitions canadiennes ne lui donnent qu’environ 10 points si elle gagne alors que celles aux États-Unis lui permettent d’obtenir quelques points de plus. En Europe, c’est parfois le double. »
La dame doit donc frapper à plusieurs portes pour obtenir de l’aide. Dans la communauté prairivoise, Sanimax et Marc Tanguay lui ont donné un bon coup de main.
Supporter son athlète
En plus de la recherche de commandites, chaque jour, Mme Silvestrin et son mari Alfonso Di Giovanni se rendent à l’école de taekwondo Chong Lee, à Villeray, pour assister à l’entraînement de trois heures de leur fille. Même si les parents d’Emma-Lee ne la poussent pas trop, ils l’encouragent constamment.
« Nous avons vu beaucoup de parents qui poussaient trop leurs jeunes et ce n’est pas notre cas, précise son père. Elle fait ça parce que c’est elle qui le veut. Elle a besoin de beaucoup de discipline et parfois, c’est même elle qui nous ramène à l’ordre : quand on veut lui donner la permission de se coucher plus tard, par exemple, elle refuse parce qu’elle ne veut pas être trop fatiguée le lendemain. »