Le CADFEM, un organisme qui veut redonner au suivant
Banque alimentaire, aide aux devoirs, aide aux immigrants: les bénévoles et dirigeants du Centre d’aide et développement aux familles de l’est de Montréal (CADFEM) tentent depuis plus de 10 ans de redonner ce qu’ils ont reçu.
L’organisme enregistré en 2002 a vraiment «pris son envol» en 2007, avec l’arrivée de son directeur général actuel, Jesus Cancino.
«J’aime venir en aide aux gens qui souffrent et j’aime mon quartier parce que le Québec m’a beaucoup donné, m’a accueilli», explique le natif du Mexique lors d’un souper de noël. «Ce que je fais ici, on le faisait aussi au Mexique. C’est ma passion, ma mission.»
Séparation
Le CADFEM distribue des paniers de fruits et légumes «de premier choix», de viande, ainsi que d’autres denrées à environ 80 familles dans une église de Pointe-aux-Trembles chaque vendredi.
Depuis peu, il le fait aussi à 80 autres familles dans une église de Montréal-Est. D’autres points de distribution sont envisagés à Terrebonne.
Toutefois, pas besoin de fréquenter ces lieux de cultes pour bénéficier des services, répète M. Cancino, lui-même pasteur. «Je sépare la religion de l’organisme», assure-t-il.
Jose Luis, un nouvel arrivant mexicain, raconte que lui et neuf autres membres de sa famille vivent leur premier hiver.
«Quand nous sommes arrivés au Canada, nous avons connu le pasteur Cancino et il nous a beaucoup aidés avec le ministère de l’Immigration et la nourriture. Le CADFEM nous a aussi donné des vêtements», témoigne-t-il.
Approche globale
Quoiqu’importantes, la distribution de vêtements et la banque alimentaire – la seule ouverte dans l’est pendant les mois d’été, selon le CADFEM – ne sont que deux services parmi d’autres.
Elles s’ajoutent à de l’aide à la recherche d’emploi, de l’aide au logement, de l’aide aux devoirs, des services juridiques pour aider les immigrants à obtenir leurs permis de travail plus rapidement et des loisirs comme du soccer ou du basketball.
«Nous voulons offrir un service complet et global afin d’intégrer les gens le plus rapidement dans la société, pour qu’ils puissent devenir autonomes», indique le président du Centre, Denis Casaubon, fier d’avoir récemment vu 20 bénéficiaires d’aide alimentaire se trouver un emploi.
Les dirigeants du CADFEM tentent d’entretenir des relations avec les élus. Ceux-ci ont une importante responsabilité en matière d’immigration, confirme le député fédéral de La Pointe-de-l’Île.
«Cela nous arrive souvent d’aider des nouveaux arrivants à toucher des allocations auxquelles ils ont droit, de leur faire connaître les services. Certains se retrouvent parfois dans la misère, dans la rue même», relate le politicien récemment venu en aide à une famille menacée de renvoi au Pérou.