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De Marie-Victorin à Oxford : Une bourse prestigieuse pour une élève «exceptionnelle»

Virginie Simoneau-Gilbert
Photo: Clara Loiseau / L'Informateur de RDP

Virginie Simoneau-Gilbert vient de recevoir la très convoitée bourse Rhodes. Elle partira en septembre prochain faire son doctorat en philosophie, à la prestigieuse université d’Oxford, en Angleterre, suivant les traces de Bill Clinton, John Turner ou encore Paul Gérin-Lajoie.

La diplômée en Histoire et civilisation au Cégep Marie-Victorin, bachelière en philosophie, et actuelle étudiante à la maîtrise en philosophie à l’Université de Montréal, fait partie des deux Québécoises à recevoir l’opportunité d’étudier à Oxford. Pourtant, la jeune étudiante de 23 ans ne pensait pas que son destin allait la mener jusqu’en Angleterre.

«Je mijote cette demande de bourse depuis deux ans, après que mon directeur de maîtrise m’ait poussée à appliquer, dit-elle. Mais après l’entrevue, je préférais me dire que je ne l’avais pas, pour ne pas être déçue.»

Finalement, la jeune étudiante de 23 ans reçoit quelques jours plus tard l’appel lui indiquant qu’elle gagne cette importante aide financière.

«Pour le moment, je ne réalise pas encore, même si je reçois beaucoup de messages de félicitations par mon entourage ou par le département de philosophie», confie-t-elle.

Des critères très stricts pour une bourse importante

Christian Nadeau, son directeur de maîtrise, ne cache pas sa fierté. Pour lui, Virginie était faite pour cette bourse.

«En plus d’être une étudiante exceptionnelle, qui réussit dans tous les domaines de la philosophie, elle est une personne très engagée et professionnelle», affirme-t-il.

Car s’il faut évidemment être un bon élève, il faut aussi répondre à de nombreux critères pour prétendre à la bourse. En plus des six lettres de recommandations que les candidats doivent faire preuve  d’un intellect, d’un caractère, d’un leadership et d’un engagement au service exceptionnels».  Selon M. Nadeau, Virginie Simoneau-Gilbert était la candidate «type pour cette bourse».

Défendre la cause animale

Membre du Groupe de recherche en éthique environnementale et animale, ancienne membre du Comité pour la défense des droits des animaux, Virginie Simoneau-Gilbert se dévoue pour la cause animale depuis sa tendre enfance.

Elle pensait d’abord faire des études en droit pour les défendre. Seulement, son cours de philosophie qu’elle suivait au Cégep Marie-Victorin l’a poussée à continuer dans cette voie. Pou

r autant, la jeune femme ne s’éloigne pas des bêtes, puisqu’elle s’intéresse particulièrement aux enjeux de l’éthique et de la relation que l’humain entretient avec elles.

Elle a également publié son premier livre cette année, Au nom des animaux. L’histoire de la SPCA de Montréal (1869 – 2019). Dans cet ouvrage, Mme Simoneau-Gilbert retrace l’histoire de l’organisme qui fête ses 150 ans. Il s’inscrit également comme le premier livre dédié à l’histoire de la cause animale au Québec.

Après ses trois années de doctorat à Oxford, qu’elle commencera en octobre 2020, la jeune femme aimerait «peut-être poursuivre des études en droit», toujours pour défendre les animaux.

Virginie ne sera pas seule au Royaume-Uni, elle sera accompagnée de son chat et d’une ancienne collègue de cours d’anglais au Cégep Marie-Victorin : Constance Bourguignon. Cette dernière est la deuxième Québécoise à remporter la même bourse que Virginie. Mme Bourguignon poursuit actuellement une formation en French and francophone studies à l’Université d’Harvard, depuis 2016. Elle s’envolera également pour l’Université d’Oxford où elle effectuera des études doctorales en éducation.

Le conjoint de Virginie évalue actuellement la possibilité de partir avec elle.

Seulement 11 Canadiens figurent parmi les 100 personnes sélectionnées chaque année, provenant de 60 pays, pour la bourse Rhodes.

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