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L’histoire des immigrants italiens version 2.0

projet photographique immigration italienne
Photo: Clara Loiseau

Travail de mémoire, de partage et d’histoire : Nella Sammartino, une citoyenne de Rivière-des-Prairies, a décidé de raconter la vie d’immigrants italiens montréalais à travers sa caméra, leurs photographies et leurs souvenirs. En utilisant les réseaux sociaux, la photographe espère toucher la nouvelle génération et les reconnecter avec leurs racines.

En se plongeant dans l’histoire de sa famille, Nella Sammartino a décidé d’utiliser sa créativité pour redonner vie aux souvenirs d’une communauté italienne arrivée après la Deuxième Guerre mondiale.

«La culture italienne est très forte, mais les nouvelles générations ne sont plus aussi proches de ses aînés. On ne vit plus dans la même maison que nos grands-parents comme on le faisait avant et on ne leur parle plus autant», explique celle qui se trouve derrière l’objectif.

Elle-même immigrante, débarquée à Montréal à l’âge de six mois, c’est d’abord en voulant raconter son histoire à son fils qu’elle a commencé à documenter ses souvenirs et ceux de ses parents. Regrettant de ne pas avoir discuté plus souvent avec ses grands-parents avant leur décès, il était important pour elle de transmettre les derniers souvenirs d’une génération avant qu’ils tombent dans l’oubli.

C’est en effectuant ce premier travail que lui vient l’idée de retracer l’histoire d’autres familles «arrivées avec presque rien, parfois juste une valise». C’est d’ailleurs le titre qu’elle a choisi pour ce projet photographique, Una Valigia, une valise en italien.

L’importance d’écouter

ProjetTout au long de son processus artistique, Mme Sammartino rencontre deux, trois fois pendant plusieurs heures les participants du projet, parfois accompagnés de leur famille.

«Je les laisse parler, je les écoute presque jusqu’à ce qu’ils n’aient plus rien à dire et en rentrant chez moi, je réfléchis sur quelle anecdote je vais travailler», confie la photographe. Une façon pour elle de donner aussi de son temps pour sortir ces personnes de l’isolement et de créer un lien de confiance pour qu’ils se dévoilent.

C’est ensuite à l’artiste de sélectionner les bouts d’histoires et de photographier les conteurs. Chacune des rencontres lui permet de tirer quatre ou cinq histoires courtes, qu’elle publiera par la suite sur le réseau social Instagram.

Grâce à cette plateforme, utilisée par près de 65% des Canadiens âgés de 18 à 35 ans, elle espère rejoindre la nouvelle génération qui ne sait pas «que les choses n’ont pas toujours été faciles, [qu’]il y avait de la misère et [que] c’est avec plusieurs sacrifices et de travail» que leurs ancêtres ont bâti un avenir pour eux.

Au total, Nella Sammartino espère rencontrer une dizaine de personnes pour offrir une cinquantaine d’histoires et de souvenirs, qui retraverseront peut-être l’Atlantique grâce aux médias sociaux.

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