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Réouverture: les salons de coiffure en mode rattrapage

Une cliente se fait coiffer dans un salon de coiffure
Les salons de coiffure ont pu rouvrir leurs portes le 8 février. Photo: Elena Broch/Archives Métro

Les salons de coiffure sont fort occupés depuis leur réouverture le 8 février. Certaines coupes devront attendre avant d’être rafraîchies, car les coiffeuses s’occupent en priorité des clientes dont les rendez-vous avaient été reportés.

Au salon de coiffure et d’esthétique Coiffure Transformation, à Rivière-des-Prairies, la propriétaire, Sylvie Quesnel, est ravie de revoir ses clientes.

«Le monde, ça leur fait faire un peu social. Ça leur fait une sortie maintenant que les restaurants sont fermés. Et de quoi on parle? On parle de la COVID!»

«Le monde, ça leur fait faire un peu social. Ça leur fait une sortie. Et se faire coiffer ou revoir une manucure, ça les fait se sentir mieux.» – Sylvie Quesnel, propriétaire du salon Coiffure Transformation

Plexigas, masques, nettoyage des chaises…Tout était déjà en place depuis la première réouverture en juin.

Celles qui viennent de se découvrir des pointes fourchues devront toutefois attendre trois semaines avant d’avoir une place.

«On a rappelé en priorité les clientes qui avaient des rendez-vous prévus après Noël ou pendant la première semaine de janvier», explique-t-elle.

Même chose au Salon Édith, dans Pointe-aux-Trembles. «On est bookées pendant deux mois et demi», laisse tomber la propriétaire Édith Coutu, manifestement débordée.

Couvre-feu

Le couvre-feu à 20 heures est le principal changement depuis la fermeture des salons,le 25 décembre.

«On travaillait jusqu’à neuf heures, neuf heures et demi et là on doit finir vers sept heures», illustre Mme Quesnel. Pour compenser, le salon est désormais ouvert les dimanches.

Au Salon Édith, les quatre coiffeuses ont plutôt décidé de travailler les lundis pour rattraper les soirées perdues.

Avenir incertain pour les salons de coiffure

Malgré la fébrilité de cette deuxième réouverture, l’avenir reste incertain.

La propriétaire du Studio Élégance, sur le boulevard Maurice-Duplessis, craint que tout retombe à zéro quelques semaines, comme après la première réouverture en juin.

«Les restaurants sont fermés, les gens ne peuvent pas se réunir, il n’y aura pas de mariages, de premières communions et de confirmations », soupire Antoinette Jianito, dont le salon a pignon sur rue depuis 36 ans.

«Financièrement, c’est difficile, convient Mme Quesnel. Ce n’est pas facile pour une entreprise de devoir fermer et rouvrir.»

Toutes deux déplorent qu’hormis l’aide fédérale au loyer, les petits commerces comme le leur n’ont pas beaucoup d’aide gouvernementale. Et au lendemain de la réouverture, la menace d’une troisième fermeture plane déjà au-dessus de leur tête.

«On espère qu’on ne va pas rester ouverts juste pendant deux mois et demi et en attendant, on garde le cap», déclare Mme Quesnel.

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