CF Montréal: Jason Di Tullio, la force de la Gr7inta dans le cœur et la tête
Jason Di Tullio, premier entraîneur adjoint du CF Montréal, combat depuis près d’un an un cancer au cerveau. En entrevue avec Métro, il revient sur la Gr7inta, cette force qui l’anime chaque jour et grâce à laquelle il bataille la maladie au quotidien.
Au téléphone, l’ancien défenseur de L’Impact partage des bonnes nouvelles. Il entame cette semaine sa sixième et dernière séance de chimiothérapie et les résultats de sa dernière IRM (imagerie par résonance magnétique) sont positifs. «C’est une petite victoire, une autre étape de passée», se félicite-t-il.
Ces bonnes nouvelles, ils les attribue au soutien inconditionnel de ses proches mais aussi à la fameuse Gr7inta.
«La Gr7inta est quelque chose que nous avons tous à l’intérieur de nous. C’est comme un sixième sens», explique Jason Di Tullio. Une force sur laquelle il a du mal à mettre des mots, mais qui est présente chaque jour au plus près de lui.
La Gr7inta peut s’apparenter à une sorte de résilience perpétuelle. «Sans elle, on ne peut pas avancer», dit-il.
Selon Jason, dans la vie, il y’a des opportunités et des déceptions qui s’offrent à nous. Dans les deux cas, l’état d’esprit de la Gr7inta est indispensable. «Soit pour maximiser ces opportunités, soit pour se relever des échecs», ajoute-t-il.
Le combat serait impossible sans la Gr7inta et mes proches, car quand je ferme les yeux, je pense au pire…
Jason Di Tullio, entraîneur adjoint première équipe du Club de Foot Montréal
Si, depuis un an, sa vie est faite de hauts et de bas, il peut compter sur le soutien inconditionnel de son entourage – qu’il appelle son «wolf pack» –, pour qui la Gr7inta est aussi un mode de vie.
Jason raconte avoir hérité de cette mentalité de ses parents. D’une famille modeste, ces derniers n’ont jamais rien lâché. «Avec cette mentalité et le talent, personne ne peut te battre», lance-t-il.
Un combat métaphorique
Jason Di Tullio ne peut s’empêcher de comparer son combat contre le cancer à un match de soccer.
Celui pour qui la carrière s’est arrêtée brutalement à l’âge de 23 ans après une grave blessure au genou vit le moment présent et dit se concentrer sur le «processus» pendant lequel il s’amuse comme aux entraînements.
Il explique être très stressé avant les IRM – un passage quasi hebdomadaire afin de savoir si les séances de chimiothérapie ont éradiqué un maximum de cellules cancéreuses.
Ma carrière est une preuve que la Gr7inta, ça marche!
Jason Di Tullio, entraîneur adjoint première équipe du Club de Foot Montréal
Une étape qu’il compare à un match dont l’enjeu est important. «Ma carrière est une preuve que la Gr7inta fonctionne et le sport a confirmé que ce sixième sens est indispensable!»
Un processus positif
Aujourd’hui Jason Di Tullio continue ses traitements et a revu son régime alimentaire. «Cela ne peut pas faire de mal», dit-il, même s’il confesse se laisser aller à quelques petits plaisirs de la vie.
L’appel aux dons lancé au mois de novembre a déjà récolté pas moins de 160 500$. Jason Di Tullio a espoir d’atteindre un jour le million. Une somme qu’il espère ne jamais utiliser pour ses propres soins, mais bien pour la recherche contre le cancer du cerveau, une maladie encore trop méconnue.