Un projet de soutien aux élèves vulnérables reconduit à l’école Denise-Pelletier
Le projet de tutorat et mentorat Au cœur de ma réussite, destiné à soutenir les élèves vulnérables, sera de retour à l’école Denise-Pelletier de Rivière-des-Prairies à la rentrée.
Lancée en 2021 par les enseignants de 6e année, cette initiative a permis d’aider 16 élèves «vulnérables», affectés par le retard scolaire et un «manque de motivation depuis la pandémie», lors de l’année scolaire 2021-2022, explique la directrice de l’établissement, Linda Beauregard.
La directrice souligne les «retombées très positives» du projet. «L’engagement et la motivation des élèves est grandement améliorée. Les élèves mentorés sont tous en réussite et passent au secondaire», fait-elle valoir.
Pour certains d’entre eux, le projet a permis «de grands changement, même sur le plan du comportement».
Pour lutter contre leur anxiété, les 16 jeunes ont été jumelés avec un camarade de classe (pair-mentor), un adulte significatif à l’école (parrain/marraine) et un membre de la communauté (leader).
Les pairs-mentors sont des élèves ciblés parce qu’ils sont autonomes, ont de bons résultats et font preuve d’engagement. «Ils rencontrent les mentorés plusieurs fois par semaine pour les soutenir», indique la directrice.
Les parrains et marraines sont des membres du personnel qui souhaitent s’engager à soutenir les mentorés chaque semaine par des rencontres et des activités pour les motiver.
Quant à eux, les leaders sont des membres de la communauté de diverses professions qui souhaitent s’engager dans le projet et qui sont recrutés par les enseignants. Ils rencontrent les élèves chaque semaine en virtuel ou en présentiel.
Des résultats positifs
Durant 10 semaines, les jeunes mentorés ont été accompagnés «de façon quotidienne et bienveillante», grâce à de nombreuses rencontres et activités motivantes, indique le Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSSPI). Les écoliers de 6e année étaient suivis et encouragés lors de rencontres présentielles, ou par l’entremise de l’application WhatsApp.
Les objectifs, selon la directrice, étaient de «réduire l’anxiété, augmenter l’estime de soi, diminuer les risques de décrochage et favoriser la réussite et l’engagement scolaire».
«Au début du projet, je niaisais, mais quand j’ai rencontré ma leader [Alexandra Gabriel, agente principale à la cour municipale de Montréal], je me suis remis en question. J’ai décidé de me prendre en main en faisant tous mes travaux et en améliorant mon comportement en classe. Mes notes ont commencé à augmenter», témoigne Kensley Mills Thomas, un élève de l’école Denise-Pelletier, sur le site internet du CSSPI.
Comme Kensley, plusieurs ont été soutenus afin que soit évité un décrochage scolaire anticipé. Pour les identifier, l’école était attentive aux faibles résultats, au manque de sécurité, au manque d’organisation, à la peur de l’échec, ou aux absences de certains. «Les enseignants souhaitent reconduire le projet et je suis en accord puisque les effets sont très positifs sur tous les élèves impliqués! Le nombre d’élèves sera à déterminer à l’automne, lorsque les enseignants connaîtront mieux leurs nouveaux élèves», souligne la directrice.