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Des librairies de Rosemont font face à la crise grâce à la livraison

La livraison est proposée par ces librairies de Rosemont
La Librairie Paulines et la librairie Au Vieux Bouc sont toutes les deux situées sur la promenade Masson Photo: Zoé Magalhaès / Le Journal de Rosemont

Comme de nombreux commerces de la promenade Masson, les librairies ont dû fermer leurs portes. Elles n’ont toutefois pas dit leur dernier mot et continuent d’assurer un approvisionnement en livres par livraison pour les lecteurs de Rosemont.

Par un système de cueillette, par la poste ou par livraison à vélo, la Librairie Paulines et la librairie Au Vieux Bouc tentent chacune de maintenir leur activité. À défaut de pouvoir accueillir des clients, les deux librairies indépendantes s’efforcent d’entretenir un lien fort avec la communauté du quartier qui les côtoie depuis longtemps.

Spécialisée dans les livres d’occasion, la librairie Au Vieux Bouc, continue à vendre des livres en ligne malgré la crise. «On a plus de ventes sur le site web que d’habitude. Ce n’est pas énorme, mais ça couvre une partie des dépenses de la librairie», témoigne la libraire Ruth Stewart.

Pour ceux qui le souhaitent, il est également possible de venir chercher leur commande directement sur place, sur rendez-vous. Un système qui a rapidement été mis en place au début de la crise pour répondre à la demande des résidents du quartier qui souhaitent encourager leurs libraires.

«Par Facebook, par téléphone et par courriel, on reçoit beaucoup de messages de soutien de la part des lecteurs», souligne Mme Stewart.

La lecture, loisir «essentiel»

En plus d’un service de livraison postale, la Librairie Paulines propose une livraison à vélo dans un rayon de 5 km, en partenariat avec la Société de développement commercial (SDC) Promenade Masson. Ce service leur permet de gérer une partie de commandes qui se sont multipliées depuis la fermeture de la librairie.

Selon la libraire Jeanne Lemire, cette forte hausse de la demande révèle à quel point la lecture est importante. «Même si on ne fait pas partie des services essentiels, je considère que la lecture c’est aussi une façon de vivre mieux le confinement», dit-elle.

Appelé à réagir, Jean-Benoît Dumais, directeur général des Librairies indépendantes du Québec (LIQ), confirme que les ventes des librairies indépendantes sont en très forte hausse sur internet. Sur le site leslibraires.ca, les ventes ont notamment augmenté de 1200% au cours des dernières semaines.

«Évidemment, il y a des pertes, mais contrairement à d’autres secteurs culturels comme le spectacle, on a pu maintenir le lien avec les lecteurs», explique-t-il.

Dumais ajoute que la vente de livres jeunesse connaît une croissance particulièrement forte. «Ça fait chaud au cœur de voir que parents et enfants se sont tournés vers la lecture pendant cette période de confinement, pour le divertissement, pour l’éducation et pour la réflexion», confie-t-il.

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