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Hausse des loyers: un organisme d’alphabétisation peine à se reloger

L’équipe de Lettres en main. Photo: Gracieuseté/Lettres en main

En raison de la flambée de l’immobilier dans Rosemont – La Petite-Patrie, un organisme d’alphabétisation a perdu son local et peine à se reloger.

Lettres en main est un organisme communautaire qui agit dans le secteur de Rosemont depuis une quarantaine d’années. Financé par le ministère de l’Éducation, il propose des ateliers pour apprendre à mieux lire, écrire ou compter, ainsi que des formations aux usages des nouvelles technologies. En raison d’une hausse de leur loyer, Lettres en main a dû rendre son local le 30 juin dernier. Depuis, l’organisme peine à trouver une solution pérenne.

«Quand la Corporation de développement communautaire de Rosemont a appris notre situation, il y a eu un élan de solidarité de la part des organismes du quartier pour nous proposer de nous accueillir temporairement», explique Marie Claire Sansregret, animatrice et formatrice chez Lettres en main.

L’organisme tient à rester dans ce quartier, car il est bien ancré dans son réseau communautaire. De plus, c’est l’un des rares organismes d’alphabétisation de l’Est.

Devenir propriétaire, un rêve devenu impossible

À ce jour, l’organisme n’a toujours pas de local permanent et bricole des solutions.

«Présentement, nous nous trouvons dans le sous-sol d’un local communautaire dans l’est de Rosemont. Il y a quelques documents qui se trouvent chez chacun des travailleurs», explique Anthony Gamache, animateur et formateur.

Pour le mois de septembre, les intervenants donneront leurs ateliers de base au centre Gabrielle-et-Marcel-Lapalme. Pour les autres ateliers, ils cherchent encore une solution. Celle-ci devra être économique, car leurs moyens sont limités.

Lettres en main est dans l’attente d’un local de la Ville. Or, l’organisme opère le soir étant donné qu’ils agissent auprès d’adultes qui travaillent. Ce qui est un obstacle pour des locaux publics qui ferment en fin de journée. De plus, il n’y a actuellement pas de locaux publics vacants et disponibles.

Leur rêve? Pouvoir s’associer à un autre organisme pour acquérir un local. «Mais avec le marché de l’immobilier qui devient complètement fou, nous n’avons pas les fonds pour accumuler de grosses sommes et acheter une maison. Ce serait la façon la plus simple et la plus sécuritaire de pouvoir rester dans Rosemont et continuer nos ateliers de façon sécuritaire» dit Anthony Gamache.

Service d’écrivaine publique

Depuis mars, Lettres en main offre un service d’écrivaine public afin d’aider ses bénéficiaires dans leurs démarches administratives. Ce service est parti d’une forte demande de leurs membres. Elle s’est accentuée avec la pandémie avec notamment les demandes de PCU. Ils ont pu mettre en place ce projet de longue date grâce à un financement d’une caisse Desjardins. Mais ce service n’est pas pérenne, car ils doivent sans cesse chercher des fonds. «Dès le mois de septembre, je vais aller à la recherche de financement pour pérenniser le projet» explique Marie Claire Sansregret.

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