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Forte demande de bénévolat durant la pandémie

Malgré la pandémie, Claude Fortin n'a pas cessé de faire du bénévolat.
Malgré la pandémie, Claude Fortin n'a pas cessé de faire du bénévolat. Photo: Gracieuseté

Depuis le début de la pandémie, les besoins de plusieurs organismes ont été mis en lumière et des invitations à s’adonner au bénévolat ont été lancées à maintes reprises. Selon Tristan Lamour, le directeur général du centre d’action bénévole Accès Bénévolat, qui est situé dans Rosemont et qui dessert l’est de la Ville, de nombreuses personnes ont répondu présentes.

Un engouement inédit

«Depuis le début de la pandémie, on note une explosion des demandes de la population pour faire du bénévolat. Ce qui est un peu plus difficile, c’est au niveau des organismes», souligne M. Lamour. D’après lui, de nombreux organismes ont eu à limiter leur offre de services en raison de la pandémie et ont donc vu leurs besoins en termes de bénévoles diminuer. Il juge ainsi qu’il y a eu un déséquilibre entre l’offre et la demande de bénévolat.

Accès Bénévolat agit en quelque sorte comme une «agence de rencontre» entre les personnes souhaitant faire du bénévolat et les organismes ayant besoin de soutien. Le contexte sanitaire et la forte offre de bénévolat ont poussé le centre à imaginer d’autres applications du don de soi. Celui-ci a par exemple commencé à offrir des formations sur le bénévolat à distance à des organismes afin de mieux utiliser leur bassin de bénévoles. «On va pousser les organismes à s’adapter et à offrir du bénévolat à distance. Celui-ci peut par exemple consister en de l’entrée de données ou des appels d’amitié, pour lesquels la demande a explosé depuis le début de la pandémie, avec l’isolement qui s’est plus fait sentir», explique M. Lamour.

Le directeur précise aussi que si le contexte pandémique a fait en sorte que moins de personnes âgées se sont proposées en tant que bénévoles, le flambeau a en partie été repris par les jeunes. «Au début du confinement,  tout le système scolaire était en pause, donc on s’est retrouvés avec beaucoup de jeunes et des professeurs qui sont venus prêter main-forte à des organismes communautaires», indique M. Lamour. Celui-ci souligne tout de même que le défi demeure de conserver les services de ces bénévoles.

Les bienfaits du bénévolat

M. Lamour insiste sur le fait que le bénévolat a des impacts positifs indéniables sur la santé mentale. «Ça a un impact positif que ce soit sur la santé mentale, physique ou sur le fait de se créer un réseau, surtout auprès des personnes aînées, souligne-t-il. Ça permet de se maintenir soi-même dans une communauté par la création ou leur renforcement d’un sujet social grâce à une meilleure connaissance des outils et des services communautés à sa disposition.»

Claude Fortin estime aussi que le bénévolat a des impacts positifs sur la société. Âgé de 62 ans, il est un expert en évaluation d’entreprise qui s’adonne au bénévolat depuis environ quatre ans. M. Fortin explique s’être engagé dans cette voie à partir du moment où il a commencé à moins travailler et à avoir plus de temps libre. Il a donc décidé de s’impliquer auprès de la popote roulante du Groupe L’Entre-Gens, qui aide les résidents de La Petite-Patrie dont l’autonomie est réduite en raison de l’âge ou de limitations fonctionnelles.

Claude Fortin explique que sa jeunesse a un lien avec sa décision. «Je viens de la campagne et quand j’étais jeune, j’ai fait beaucoup de bénévolat. Je me disais que c’était une bonne occasion d’aider des gens, de me rendre utile», se rappelle-t-il. Il affirme d’ailleurs être satisfait de son choix d’organisme, puisqu’il a réellement l’impression de se rendre utile. Avant la pandémie, c’est en préparant des desserts qu’il s’impliquait auprès de la popote roulante. Depuis, la confection des repas de l’organisme a été déléguée à quelqu’un d’autre pour limiter les contacts.

M. Fortin donne cependant toujours de son temps, mais en allant livrer les repas, désormais. Il se dit d’ailleurs satisfait de pouvoir continuer à donner de son temps, surtout en ces temps difficiles.

Le sexagénaire désire continuer à faire du bénévolat tant qu’il en aura l’occasion : «Aussi longtemps que je peux, je veux continuer à en faire. J’aime ça et c’est un rendez-vous que je ne veux pas manquer.»


Nommé «Blue Monday», le 3e lundi de janvier serait la journée la plus déprimante de l’année, selon une légende urbaine. À Métro, nous avons plutôt décidé d’en faire une journée de nouvelles positives. Bonne lecture, donc, et bonne journée!

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