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50 000 nouvelles colocataires bourdonnantes à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Vanessa Jourdain, conseillère de la fondation de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont; Sébastien Jordan, coordonnateur de la gestion immobilière à la polyclinique Maisonneuve-Rosemont; et Ananda Christophe, apicultrice urbaine d’Alvéole, aux côtés de leurs nouvelles colocataires.
Vanessa Jourdain, conseillère de la fondation de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont; Sébastien Jordan, coordonnateur de la gestion immobilière à la polyclinique Maisonneuve-Rosemont; et Ananda Christophe, apicultrice urbaine d’Alvéole, aux côtés de leurs nouvelles colocataires. Photo: Adrien Banville / Métro

La polyclinique de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont accueille depuis peu sur son toit une ruche urbaine qui sera à terme habitée par 50 000 à 70 000 nouvelles locataires rayées jaunes et noires qui butineront et polliniseront les plantes environnantes pour produire du miel, au bénéfice des habitants du coin et de l’écosystème urbain.

Les abeilles pourront profiter des nombreux parcs fleuris dans les environs, dont le Jardin botanique et le parc Maisonneuve, ce qui en fait un lieu de choix pour les ruches. Il est à rappeler que les populations d’abeilles sont présentement en déclin, entre autres en raison de la diminution de la biodiversité et de la présence de parasites.

Le système de santé consomme assez d’énergie aujourd’hui pour faire attention à son empreinte environnementale.

Sébastien Jordan, Coordonnateur de la gestion immobilière à la polyclinique Maisonneuve-Rosemont

«Les abeilles sont essentielles pour la pollinisation. [Sans elles], il n’y aurait pas de fruit et légumes, et il n’y aurait rien du tout, car ce sont elles qui déversent le pollen. Donc, ça ne servira pas qu’à l’Hôpital, ça servira au final à tout Rosemont puisque les abeilles butinent dans un rayon de 3 à 5 km», indique Sébastien Jordan, coordonnateur de la gestion immobilière à la polyclinique Maisonneuve-Rosemont.

Sébastien Jordan tenant un cadre de ruche.
Sébastien Jordan tenant un cadre de ruche. Une ruche est composée d’une à trois hausses, selon la période de l’année et la population d’abeilles qu’elle abrite, contenant chacune dix cadres alvéolés. /CP: Adrien Banville, Métro Média

«Le système de santé consomme assez d’énergie aujourd’hui pour faire attention à son empreinte environnementale, explique le coordonnateur, ajoutant qu’il s’agit aussi d’un enjeu de santé. Tous les déchets environnementaux, c’est un cancer sur six. Quand je suis arrivé, on ne prenait pas soin de ça. C’est bien de collecter de l’argent [pour la fondation], mais il faut améliorer cet esprit [écologique]. J’espère à moyen long terme que la polyclinique deviendra un modèle environnemental», soutient ce dernier.

Le savoir-faire des apiculteurs pour la santé des abeilles

Les abeilles à miel et leur ruche ont été installées par l’entreprise d’apiculture urbaine Alvéole, qui fournit déjà l’installation et l’entretien des ruches sur les toits d’une centaine d’entreprises ou écoles du coin.

«On fait des ruches pour qu’elles soient en santé et que les gens aient du plaisir à être avec les abeilles», indique l’apicultrice urbaine d’Alvéole Ananda Christophe.

En plus de faire bénéficier les jardiniers d’une meilleure pollinisation et de contribuer à une meilleure biodiversité en ville, Alvéole vise principalement à conscientiser sur le rôle essentiel que jouent ces pollinisatrices bourdonnantes.

Ananda Christophe, apicultrice urbaine d’Alvéole, tenant un cadre où l’on peut apercevoir la reine.
Ananda Christophe, apicultrice urbaine d’Alvéole, tenant un cadre où l’on peut apercevoir la reine, identifiée d’un point jaune sur le dos, situé dans le centre droit du cadre. /CP: Adrien Banville, Métro Média


«Ce n’est vraiment pas une apiculture industrielle, on vise avant tout d’éduquer», précise-t-elle, ajoutant que si toutes les entreprises de Montréal peuvent effectivement accueillir des ruches, certaines caractéristiques environnementales sont à privilégier pour une ruche en santé. «L’idéal c’est une ruche au sol ou sur un toit pas très haut, loin des machines, car elles ressentent beaucoup les vibrations. Ce sont des êtres de soleil, et un accès de nourriture dans les cinq kilomètres. On a de grands parcs en ville donc on a généralement ce qu’il faut», énumère l’apicultrice.

Du délicieux miel rosemontois pour la fondation de l’hôpital

«On va avoir 100 kilos de miel. Tout le miel récolté va être donné à la fondation», indique Sébastien Jordan, qui précise qu’elle s’en servira pour l’instant comme cadeau personnalisé et fait localement pour les grands donateurs de la fondation.

Pour l’instant, la polyclinique compte une ruche, mais elle pourrait en accueillir une autre dans le futur.

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