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Rosemont–La Petite-Patrie « ouvre les vannes » pour l’implantation de terrasses

L’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie a annoncé, jeudi, élargir les secteurs autorisés pour l’implantation de terrasses. Désormais, les commerçants des rues Beaubien, Dante ou encore Shamrock, dans La Petite-Italie et La Petite-Patrie, pourront se prévaloir d’un aménagement extérieur.

« On veut devenir un arrondissement « ami des terrasses », lance le maire de Rosemont-La Petite-Patrie, François Croteau. On considère que l’animation sur nos rues commerciales représente une grande partie de la qualité de vie dans nos quartiers, notamment en période estivale ».

Jusqu’à présent, le zonage commercial interdisait l’implantation de terrasses dans le secteur. Dès le 1er mai, des dérogations seront octroyées aux commerçants, pour mettre en place un aménagement extérieur.

Ainsi, les rues Dante, Shamrock, Beaubien, sur les portions entre Fabre et la 1ère avenue et entre Saint-Denis et Saint-Laurent, pourront accueillir des clients à l’extérieur. Il en sera de même pour la rue Saint-Zotique, à l’est de l’avenue de Chateaubriand.

Cette mesure a été saluée par plusieurs commerçants du secteur et les représentants des Société de développement commercial de la Plaza Saint-Hubert et de La Petite-Italie–Marché-Jean-Talon.

Une mesure incitative
L’arrondissement, qui compte présentement 90 terrasses, espère augmenter ce chiffre entre 30 et 50 supplémentaires.

Les commerçants qui souhaiteront embarquer dans le projet continueront de bénéficier de permis avantageux – autour de 9$ le pied carré – et seront exonérés de la redevance des parcomètres.

« Lorsque l’on ferme un espace de stationnement sur rue, habituellement le tarif du parcomètre est facturé aux commerçants, mais nous absorbons cette perte. On évalue actuellement ce coût à 300 000 $ par année. Cela représente 8$ chaque jour, pour chacun des parcomètres occupés », laisse savoir M. Croteau.

Concernant les places de stationnement qui seront transformées en terrasse, le maire pense que les impacts seront mineurs. « Il y a de la place en masse pour se stationner, notamment avec les secteurs avec vignettes. Les commerçants ne se plaignent pas. On n’est pas obligé d’être en voiture pour aller consommer sur une terrasse », estime l’élu de Projet Montréal.

Promouvoir les « placottoirs »
Comme son voisin Le Plateau-Mont-Royal, Rosemont–La Petite-Patrie veut également promouvoir l’installation de « placottoirs », des terrasses publiques où la vente et le service sont interdits.

« Une crèmerie ou tout autre commerce pourra également occuper le domaine public et cela, gratuitement, tant qu’il n’y a pas de service aux tables », souligne M. Croteau.

L’arrondissement veut aller vite dans la mise en place de cette nouvelle mesure. « Ceux qui doivent renouveler leur permis de terrasse pourront les installer dès le début du mois de mai et on s’occupera des modalités au fur et à mesure. On a également instauré un système d’octroi rapide de permis pour ceux qui n’en auraient pas encore », ajoute le maire.

Apaiser la circulation
En permettant l’installation de plusieurs dizaines de nouvelles terrasses, l’arrondissement dit également agir pour « apaiser la circulation ».

« Il faut éliminer la notion que la rue Beaubien, à l’heure de pointe, est une voie de transit où on peut rouler toute la largeur de la chaussée, jusqu’au trottoir. Avec les terrasses, il va rester les voies de circulation qui sont les voies normales. Ce sera plus sécuritaire pour tout le monde », renchérit le conseiller de Saint-Édouard, François Limoges.

Concernant le passage des autobus, le maire dit travailler de concert avec la Société de transport de Montréal, notamment au regard de la ligne 18, sur la rue Beaubien.

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