Les élus de CDN-NDG fustigent Rosemont–La Petite-Patrie
Les élus de l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce (CDN-NDG) ont donné le ton lundi soir en conseil d’arrondissement, après avoir déposé une motion demandant à Rosemont–La Petite-Patrie d’«assurer un meilleur marquage» de ses rues. François Croteau, le maire rosemontois, se défend et met en cause des budgets insuffisants.
Depuis 2002, une équipe centrale de cols bleus de Rosemont–La Petite-Patrie est responsable de l’entretien de l’éclairage, de la signalisation et du marquage de la chaussée dans les neuf arrondissements de l’ancienne Ville de Montréal, soit Ahuntsic-Cartierville, Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Le Plateau-Mont-Royal, Le Sud-Ouest, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Ville-Marie et Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, incluant son propre territoire.
«J’ai soulevé cette question, car il y a une certaine lenteur du marquage fait par Rosemont. Nous ne sommes pas satisfaits. C’est inacceptable de devoir attendre jusqu’à septembre», déplore Lionel Perez, conseiller du district de Darlington dans CDN-NDG et responsable des infrastructures au comité exécutif de la Ville de Montréal.
L’élu s’appuie sur un règlement établi par l’administration centrale qui stipule que «le marquage de la chaussée est effectué annuellement sur l’ensemble du réseau artériel pendant les mois d’avril et de mai», certains endroits critiques pouvant être repeints à l’automne.
Or, M. Perez note qu’en date du 10 août, il manquait de 12 à 14% des passages piétonniers à réaliser sur le territoire de son arrondissement. «Nous avons vu une certaine amélioration, car au mois de mai nous n’étions même pas à 50% de réalisation. Mais, ce n’est pas encore assez», pense-t-il.
Employer la méthode forte
L’élu de CDN-NDG estime devoir aller de l’avant avec ce dossier et a préparé, conjointement avec son collègue, Marvin Rotrand, la motion déposée lundi soir.
«Nous avons essayé de collaborer avec les équipes de Rosemont–La Petite-Patrie, mais notre directeur d’arrondissement n’a aucun pouvoir sur eux», affirme M. Perez.
Cette motion vise à obtenir un accord entre CDN-NDG et Rosemont–La Petite-Patrie pour que «le marquage de la chaussée respecte certaines attentes au niveau de la performance».
Dans le cas contraire, les élus envisagent, entre autres, de réduire l’enveloppe budgétaire octroyée à Rosemont.
«S’ils comprennent qu’ils vont perdre de l’argent, les équipes vont peut-être accélérer la cadence. Notre arrondissement verse entre 150 000$ et 160 000$ par an pour le marquage de nos 480 km de rues», assure M. Perez.
Une décision «loufoque»
Pour sa part, le maire de Rosemont–La Petite-Patrie juge que cette motion «est l’une des choses les plus loufoques qu’il ne [lui] ait été donnée de voir dans [sa] courte carrière politique».
«Tout est centralisé. L’arrondissement accueille les services sur son territoire, mais 100% de la responsabilité et de la bonne gestion relèvent de la ville-centre», répond-il.
Il ajoute que la division de la signalisation et du marquage de la Ville de Montréal est «sous-dotée» et que «les employés font des miracles». «Il faut plus de budget et de meilleurs équipements», estime-t-il.
La motion déposée par les élus de CDN-NDG sera transmise au comité exécutif où le dossier sera étudié.