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Rosemont se mobilise pour l’agrandissement de l’école Saint-Albert-Le-Grand

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Le dossier d’agrandissement de l’école Saint-Albert-Le-Grand dans le quartier Rosemont est de retour sur la table du ministère de l’Éducation, après un troisième refus essuyé en août dernier. La Commission scolaire de Montréal (CSDM) a déposé une autre demande de financement au gouvernement, appuyée d’une pétition signée par des élus et une cinquantaine d’organismes du quartier.

Le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche confirme avoir reçu une nouvelle demande d’agrandissement pour Saint-Albert-Le-Grand.

«Le projet […] est présentement en analyse par le Ministère», fait-on simplement savoir aux communications.

Au mois d’août, TC Media révélait que le Ministère avait refusé pour une troisième fois le projet d’ajout de 10 classes et d’un gymnase; un projet passé de 8,7 M$ à 12,2 M$ et dont les coûts ne cessent d’augmenter année après année.

Selon le Ministère, «deux secteurs à proximité, soit La Petite-Patrie et Hochelaga-Maisonneuve, disposent des classes requises pour combler le besoin d’espace du secteur de Rosemont».

Mobilisation générale
Surpris par cette décision, le député péquiste de Rosemont, Jean-François Lisée, a décidé de mobiliser le quartier pour interpeller le ministre de l’Éducation, François Blais.

Ce faisant, il a obtenu la signature d’une cinquantaine d’organismes appuyant la CSDM «pour l’agrandissement de l’école Saint-Albert-leGrand» et demandant «un réinvestissement important dans les écoles de Rosemont, des quartiers centraux et de l’Est de Montréal».

«Je me suis dit qu’il ne comprenait peut-être pas la question de la surpopulation dans Rosemont et qu’une simple lettre du député ne suffirait pas», explique M. Lisée.

Plusieurs élus, dont le maire de l’arrondissement, ont également signé la missive.

Situation critique
L’école de la 18e Avenue est un bon exemple de la situation critique vécue dans le quartier puisque l’établissement affiche un taux d’occupation de 169% et compte une dizaine d’unités préfabriquées.

«Il est important de savoir que cette situation est non conforme à la règlementation d’urbanisme de l’arrondissement, fait savoir François Croteau, le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, dans un courrier également adressé au ministre Blais. Par compassion pour cette situation inacceptable et difficile, nous avons accordé un accommodement temporaire à la CSDM. Bien entendu, nous allons [le] maintenir.»

Il estime toutefois qu’il «serait déraisonnable de refuser de nouveau le financement de l’agrandissement de cette école».

«Si la CSDM n’emplissait ses écoles qu’à 100% de leur capacité, elle devrait trouver 52 nouvelles classes pour environ 1000 enfants de Rosemont pour l’année 2016-2017», écrit M. Lisée dans sa lettre au ministre de l’Éducation.

«936 élèves de Rosemont devront être déplacés quotidiennement vers un autre quartier, en autobus», dès l’an prochain, renchérit M. Lisée. Un budget estimé à 1,2M$ pour l’année.

De plus, les écoles primaires de Rosemont devraient recevoir quelque 800 élèves de plus d’ici l’année scolaire 2019-2020, soit l’équivalent de 23 classes supplémentaires, selon des prévisions réalisées en avril dernier par la CSDM.

Un quatrième refus pourrait mettre à mal les prévisions d’accueil – déjà fragiles – de la CSDM.

Le député de Rosemont entend relancer le Ministre Blais, début 2016. Il a «encore espoir» que le dossier trouve écho au sein du gouvernement.

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