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Les enfants prennent les commandes du cinéma

Anaïs, jurée, et Olivier, blogueur, participeront au FIFEM 2016. Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

C’est une grande plongée dans l’univers du cinéma qui attend Olivier Houle et Anaïs Cardin. Les deux jeunes rosemontois ont été sélectionnés pour être blogueur et juré au Festival international du film pour enfants de Montréal (FIFEM), qui célèbre sa 19e année, jusqu’au 6 mars.

En véritable cinéphile, Anaïs Cardin fréquente le festival d’aussi loin qu’elle se souvienne. La jeune fille de 12 ans ne s’en lasse toujours pas.

«Je n’ai pas peur que ce soit un film trop vieux pour moi et puis comme c’est un festival international, cela me permet de connaître les nouveaux genres et les techniques utilisées», explique-t-elle.

C’est la deuxième fois qu’elle tente sa chance pour faire partie du jury du FIFEM. Ils sont très nombreux à envoyer leur candidature chaque année et seuls six jeunes sont retenus.

«Il faut être capable de trouver des points positifs à tous les films, même ceux que l’on n’aime pas. Il faut garder un jugement objectif et bien sûr, aimer le cinéma», indique Anaïs bien consciente de sa tâche.

Sur les neuf jours, elle assistera à quelques ateliers, visionnera les 11 films en compétition, et devra trancher afin de remettre le Grand Prix de Montréal et le Prix spécial.

Apporter un autre regard
Du haut de ses 11 ans, Olivier Houle a été choisi pour intégrer l’équipe des blogueurs, un rôle créé il y a trois ans par le FIFEM pour donner leur chance au plus grand nombre de candidats.

Aux côtés de deux autres jeunes de son âge, il va décortiquer chaque film, les expliquer et les rendre accessibles à ses lecteurs.

«J’aime les histoires d’aventures. J’ai hâte de voir Avril et le monde truqué, Le chameau céleste et Opération arctique. Je n’aime pas du tout les films dramatiques. Le temps me paraît bien trop long», lance-t-il, la plume déjà affûtée.

FIFEM 2016.

Né en Allemagne d’un papa canadien et d’une maman colombienne, Olivier a déjà beaucoup voyagé, malgré son jeune âge.

Avec des films de l’Estonie, de la Hongrie, des Pays-Bas, de l’Allemagne, du Mexique ou encore de l’Inde, de la Russie, de la Belgique, du Canada et de la France, le FIFEM lui permet de connaître «d’autres sortes de cinéma, d’autres cultures.»

Il est d’ailleurs accompagné de sa mère, bénévole pour la deuxième année. «Ce festival, c’est du bonbon pour les enfants. Il les fait voyager et leur donne plus de culture générale», estime Nanda Perdomo.

Elle se sert des projections pour parler de géographie, de musique, des langues, mais aussi de différences.

«Il faut tout le temps questionner et comparer quand on regarde un film. L’an dernier, il y en avait un sur des enfants pauvres qui patinaient en Inde. Cela permet d’expliquer qu’ici, une bonne partie des enfants sont gâtés ou ils ont assez de choses, en comparaison», note-t-elle.

Cette année, le festival a ouvert samedi avec le film français Phantom Boy et clôturera sur une note brésilienne avec la projection du Garçon et le monde.

Le FIFEM est présenté aux cinémas Beaubien et du Parc, ainsi qu’à la cinémathèque québécoise et au Musée des beaux-arts de Montréal.

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