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Un athlète de Saint-Léonard qui s’illustre en son domaine

Seddik revient de l’Open G1 de Porto Rico, où il s’est incliné en quart de finale contre l'éventuel champion. Photo: Courtoisie Seddik Megraoui

Athlète performant en taekwondo, Seddik Megraoui revient tout juste de San Juan, la capitale du Porto Rico, où il a participé à une importante compétition internationale, le Open G1. L’aboutissement d’années de travail pour le jeune homme de Saint-Léonard. À peine rentré au Québec, Seddik est déjà de retour au dojang, sa deuxième maison, prêt à reprendre l’entraînement.

J’espère pouvoir montrer aux jeunes, avec mon parcours, qu’il faut persévérer et continuer de travailler. C’est vraiment la transmission de ma passion qui est devenue importante pour moi. – Seddik Megraoui

Son parcours à l’Open G1 s’est terminé en quart de finale, où il a dû s’incliner contre le Mexicain Carlos Navarro, numéro 4 mondial, qui a également remporté le tournoi. « C’est toujours décevant de perdre, mais j’ai pu faire de belles choses en combat, et de l’avoir accompli contre un adversaire d’aussi haut calibre, me réconforte », se console-t-il.

Pour l’occasion, il faisait partie de la délégation d’Équipe Québec. L’expérience lui a néanmoins permis de travailler sur d’autres aspects de sa discipline. « Je n’étais pas avec mon entraîneur habituel, mais c’est important pour moi de développer une autonomie en combat afin de progresser », explique-t-il.

Trouver sa voie
C’est à l’âge de 10 ans que Seddik a commencé le taekwondo, après avoir essayé plusieurs autres sports. À 12 ans, il est arrivé à l’Académie d’Arts Martiaux de Saint-Léonard où il s’entraîne encore aujourd’hui. Fasciné dans sa jeunesse par les films de Jean-Claude Van Damme, c’est d’ailleurs l’aspect spectaculaire de la discipline qui l’a initialement attiré. « J’avais trop d’énergie, je devais la dépenser quelque part, dévoile-t-il en riant. Au début, ce qui a frappé mon imaginaire était les coups de pied impressionnants. J’ai pu faire un essai et je suis tombé en amour avec le sport. »

L’adrénaline et la tension précédant un combat sont d’autres éléments qui l’ont tout de suite intéressé. Il était d’ailleurs certain dès ses débuts de vouloir faire de la compétition. « Dans les sports de combats, on est vraiment seul dans son “carré”, il faut trouver ses propres solutions. Il y a une certaine intensité et un danger qu’on ne retrouve pas dans les autres sports », confie-t-il.

Seddik tient le double rôle d’athlète et d’instructeur à l’Académie d’Arts Martiaux de Saint-Léonard.

Rêvant initialement de trophées et de jeux Olympiques, ses objectifs ont cependant évolué à travers les années. « Oui les médailles sont encore importantes, nuance-t-il, mais avec le temps, on réalise que le sport est bien plus que cela. Maintenant, le plus important pour moi est d’avoir un impact sur les personnes autour de moi et de pouvoirs transmettre ma passion. »

À cet effet, il est devenu instructeur à l’Académie où il s’exerce également, transmettant son enthousiasme pour la discipline à une nouvelle génération de jeunes. Il étudie également à l’UQÀM, en intervention en activité physique, dans cette même optique. Combiné à sa vingtaine d’heures d’entraînements hebdomadaires, son horaire est particulièrement chargé. Malgré les embûches, il estime s’en sortir plutôt bien.

« J’espère pouvoir montrer aux jeunes, avec mon parcours, qu’il faut persévérer et continuer de travailler. Je leur partage aussi mes expériences. Ils me posent souvent des questions sur les tournois auxquels je participe. C’est vraiment la transmission de ma passion qui est devenue importante pour moi, réitère Seddik. Il espère d’ailleurs que ses études universitaires l’aideront dans la poursuite de cet objectif.

Actuellement classé 117e mondial, sur des milliers d’athlètes répertoriés, Seddik participe à quatre ou cinq tournois d’envergure chaque année. Il a également pu représenter le Canada lors des Championnats du monde de taekwondo, en 2013. « Je rêve toujours de participer un jour aux Olympiques, dévoile-t-il. C’est mon rêve ultime et il y a toujours une chance de se qualifier, mais d’ici-là, je regarde plutôt à court terme ; je me concentre afin de performer à chaque tournoi. »

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