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Des stagiaires en Sciences infirmières à la découverte de Saint-Léonard

Les stagiaires ont participé à différents événements au sein de la communauté, dont une assemblée du Collectif jeunesse. Photo: Courtoisie Beverley Jacques

Au cours de la dernière session universitaire, le Club de basketball DOD a reçu quatre stagiaires en sciences infirmières à l’UdeM. Une expérience leur ayant permis de constater certaines problématiques étudiées en classe.

« Plutôt qu’être basé sur l’approche “hospitalo-centrique”, avec des usagers qui se présentent dans des centres de services de santé, l’objectif est au contraire d’aller à la rencontre de la communauté », résume la vice-doyenne aux études de 1er cycle et au développement professionnel à la Faculté des sciences infirmières à l’Université de Montréal, Marjolaine Héon. Elle ajoute que la vocation de ces stages est de permettre aux étudiants de mieux comprendre certains déterminants de la santé qu’ils ont pu étudier en classe.

C’est à la suite d’une révision du programme de baccalauréat à la Faculté de Sciences infirmières que le partenariat a pu avoir lieu. Un nouveau cours, Pratique infirmière en santé populationnelle, permettait aux étudiants de faire un stage d’observation au sein d’organismes communautaires.

Habitant déjà Saint-Léonard, Alissar Jezzini, l’une des stagiaires, admet que le cours lui a permis de découvrir certains aspects de son quartier qu’elle ne connaissait pas. « Ça a permis de voir certaines problématiques et de donner des conseils, se rappelle-t-elle. Par exemple, on a découvert qu’il y avait quand même pas mal de jeunes qui avaient une alimentation pas très équilibrée.  On regardait ensuite ce qu’ils pouvaient faire pour l’améliorer. »

Aller au-delà du sport
Dès le début, Beverley Jacques, le directeur général du Club DOD, souhaitait amener les stagiaires sous sa supervision à s’intéresser à des enjeux dépassant le cadre du basketball. « Dans un premier temps, je leur ai fourni de la documentation pour qu’ils puissent prendre connaissance de la réalité du quartier, explique-t-il. Par la suite, je les ai envoyés visiter d’autres organismes de l’arrondissement, rencontrer des citoyens au Centre Leonardo Da Vinci, visiter des écoles primaires. Je voulais qu’ils puissent se familiariser avec la communauté. »

« Moi-même, je ne connaissais pas toutes les ressources qui existaient dans mon quartier avant de faire mon stage, s’exclame à ce propos Alissar. C’était vraiment une belle expérience et ça m’a permis d’apprendre beaucoup d’éléments qui pourront me servir pour la suite. »

Pour Mme Héon, l’expérience permettait aux étudiants d’aller à la rencontre de personnes qui ne seraient normalement pas portées à consulter, et leur permettaient de voir l’incidence qu’a l’environnement physique sur la santé. « C’était une opportunité de les envoyer dans des milieux communautaires et de voir tous les aspects de la vulnérabilité, au niveau des inégalités sociales, et comment ça peut avoir un impact au niveau du parcours de l’enfant ou de l’adolescent. »

« J’étais content que des étudiants viennent faire un stage chez nous, révèle M. Jacques. Dans les organismes communautaires, on travaille beaucoup dans l’ombre, et les gens ne réalisent pas nécessairement ce que nous accomplissons. Je suis vraiment honoré d’avoir pu collaborer avec une université aussi reconnue. » Il espère d’ailleurs pouvoir renouveler l’expérience à l’automne, lors de la prochaine session universitaire.

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