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Verdir pour lutter contre la chaleur

Nicole Lessard a planté plusieurs arbres sur le terrain des Habitations Émilien-Gagnon, où elle réside. Son but : réduire les îlots de chaleurs. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Depuis près d’une vingtaine d’années, Nicole Lessard fait tout pour améliorer la qualité de vie de l’Habitations Émilien-Gagnon, où elle réside, en luttant contre les îlots de chaleurs.

« Je suis arrivé ici au début des années 2000 dans une poussée de sclérose en plaques. Je devais quitter mon ancien logement, car j’avais besoin d’un endroit qui était davantage accessible, révèle-t-elle. En arrivant ici, j’avais été particulièrement frappé par l’environnement que j’avais. »

À son arrivée, autour de l’immeuble se dressait une mer de bétons et d’asphalte. La cour arrière servait officieusement de dépotoir, alors que des déchets s’y accumulaient depuis des années. La présence de l’autoroute métropolitaine à l’arrière de l’habitations apportait également beaucoup de poussières et de suies

« Ça a été un choc ! Le premier été que j’ai passé ici, je suffoquais. Je remarquais aussi d’autres résidents de l’immeuble qui étaient affectés par la pollution. Je me disais que je ne pourrais pas continuer ainsi. » À cet effet, elle a commencé à verdir le terrain de son immeuble, plantant de nombreux arbres, haies et autres plantes, grâce à la collaboration de divers partenaires et organismes.

Elle a pu faire enlever de l’asphalte à certains endroits afin de le remplacer par de la verdure. Deux résidents l’ont également aidé à travers les années à effectuer le travail physique qu’elle n’était pas capable d’accomplir.

Située dans l’une des zones les plus chaudes de Montréal, selon une carte de Données Québec illustrant les températures de surface, Mme Lessard n’a pourtant pas baissé les bras. « À mon arrivé, la température ici était souvent supérieur de 10o à la moyenne montréalaise, estime-t-elle. Je crois qu’on a pu baisser ce nombre de 5 ou 7 degrés. »

« C’est rendu tellement beau comparé à ce que c’était. Avant, c’était plutôt déprimant, avec l’autoroute dans la cour arrière, Maintenant, on se croirait presqu’à la campagne. Je me dis que j’ai pu créer un petit îlot de fraicheur, dans cette immense zone de chaleur. »

Après avoir vécu près d’une vingtaine d’années dans l’habitation, elle prévoit la quitter prochainement. Elle espère néanmoins pouvoir avoir une influence aussi positive sur sa prochaine résidence.

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