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Paulina Ayala, se battre pour ses idées

Paulina Ayala, candidate du NPD dans Saint-Léonard - Saint-Michel. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

D’une jeunesse dans la dictature chilienne à une implication politique au Canada, le parcours de Paulina Ayala est loin d’être banal. Le fil conducteur de cette histoire, selon elle : son combat pour la justice, mené sans compromettre ses principes.

C’est à l’âge de 10 ans que Mme Ayala a su qu’elle voulait se lancer en politique. Salvador Allende venait de se faire élire à la présidence du Chili, proposant des idées qui l’ont séduite.

En 1973 cependant, la démocratie a fait place à une dictature avec le coup d’État d’Augusto Pinochet. Malgré le climat politique difficile, Mme Ayala s’implique dans la contestation, qui durera des années. Elle en conserve d’ailleurs de l’asthme, qu’elle a développé à force de respirer des gaz lacrymogènes.

C’est après la chute du régime qu’elle a décidé de quitter le pays. « Je me sentais très fière, faisant partie de tous ces héros anonymes qui ont lutté, confie-t-elle. Après [la dictature] est venue la démocratie, et ensuite, la déception. »

Devant le peu de changement et désirant un peu de recul, elle est venue entreprendre une maîtrise à l’UQÀM. « Je ne pensais pas rester ici, révèle-t-elle. Mais comme on dit, qui prend mari, prend pays. »

Militer au Québec

En 2006, à la suite du scandale des commandites, elle a pris la lourde décision d’accepter la citoyenneté canadienne. Un choix difficile pour elle alors que la constitution chilienne ne permettait pas la double nationalité. « Je voulais pouvoir m’impliquer en politique, explique-t-elle. L’année d’après, j’ai commencé à m’impliquer pour le NPD. »

En 2011, elle s’est présentée dans la circonscription de Honoré-Mercier. À sa propre surprise, elle a remporté l’élection. Elle a cependant été défaite lors des élections suivantes.

Cette fois, Alexandre Boulerice, le chef adjoint du NPD, lui a demandé de se représenter dans Saint-Léonard – Saint-Michel. Un choix qui l’a ravi, puisque c’est son quartier.

Des convictions pour la circonscription

Pour la circonscription, elle estime que sa population très diversifiée amène des défis qui lui sont particuliers. « On est dans la diversité totale ici, constate-t-elle. On se bat encore contre des préjugés. Il faut travailler sur la précarité d’emploi et faciliter la reconnaissance des diplômes. »

« On dit que la campagne se joue entre les libéraux et les conservateurs, mais je crois en mes chances de remporter la circonscription. » – Paulina Ayala, candidate du NPD

La répartition de la richesse est également un thème qui lui tient à cœur. « Si on veut un pays équilibré, il faut aller taxer les plus riches pour aider ceux qui sont en précarité, pense-t-elle. Il faut créer les conditions pour que les immigrants et les jeunes puissent avoir des subventions de la part de l’État pour le développement de leurs projets. »

L’environnement est un autre sujet qu’elle estime important. Comme députée, elle avait d’ailleurs présenté un projet de loi visant à lutter contre les îlots de chaleurs. Il a cependant été défait par les Conservateurs, alors au pouvoir.

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