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Apprendre par le jeu vidéo

Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Au cours des dernières semaines, des jeunes de La Zone, à Saint-Léonard, ont pu concevoir un jeu vidéo. Une activité pour leur montrer qu’ils peuvent accomplir de belles choses avec un peu d’efforts.

«L’idée vient littéralement des jeunes», confie d’entrée Inès Bouteiller. Diplômée de l’Université de Montréal en études cinématographiques et jeux vidéo, avant de travailler dans ce domaine, elle avait justement été engagée récemment par les YMCA du Québec pour mettre ce genre de projet sur pied.

Le choix de jeu à concevoir s’est rapidement arrêté sur le type «combat», d’abord pour des raisons pratiques. «Les jeunes n’avaient aucune idée de comment on programme un jeu, et c’est extrêmement compliqué à apprendre dans un court laps de temps, explique Mme Bouteiller. On voulait leur montrer que c’est accessible, et il fallait avoir un résultat rapide.»

Pour construire le jeu, les jeunes ont pu se servir d’une plateforme qui leur permettait d’avoir une base établie, à laquelle ils ajoutaient des codes pour personnaliser notamment les décors, les personnages, ou encore la musique. Une façon de leur simplifier légèrement la tâche et de rendre cette première expérience plus accessible.

Néanmoins, l’expérience comportait quelques difficultés. «Programmer vient avec des erreurs, et quand on les règle, il y en a souvent d’autres qui arrivent derrière, confie Mme Bouteiller. C’est un processus long et difficile.»

Encourager l’esprit d’équipe

Intervenant pour Horizon Carrière à la Zone, Reda Ynineb s’enthousiasme pour sa part sur l’esprit de coopération qui régnait au sein de l’équipe. «Lorsqu’un jeune qui n’était pas présent depuis le début arrivait, les autres s’installaient pour lui montrer comment effectuer la programmation», révèle-t-il.

Il observe aussi que l’activité a été très bénéfique pour leur estime personnelle, en les forçant à se dépasser. «C’était beau de voir leur euphorie lorsqu’ils atteignaient des objectifs complexes», ajoute-t-il.

Présent à tous les ateliers, Adler a d’ailleurs particulièrement aimé cet aspect de pouvoir transmettre ses apprentissages à ses pairs. À côté de lui, Jean-Claude remarque les nombreux apprentissages qu’il a pu faire à travers le projet.

«C’est bien parce qu’il y a plein de jeunes qui pourraient être intéressés, mais qui n’ont pas les moyens à l’école ou à la maison d’apprendre. S’ils ont les outils à disposition, ça peut être très bénéfique», pense Mehdi, l’un des jeunes qui a assisté à tous les ateliers.

Pour la suite, Mme Bouteiller espère pouvoir mettre sur pied un prochain projet semblable, pour lequel les jeunes feraient l’intégralité de la programmation.

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