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Florence Brunelle : la maturité d’une jeune olympienne

Florence Brunelle Photo: Courtoisie Florence Brunelle

La nouvelle année commence en force pour Florence Brunelle. Cette patineuse d’élite s’envole vers la Suisse et l’Italie afin de participer coup sur coup aux Jeux olympiques de la jeunesse et aux Championnats du monde juniors de patinage de vitesse sur piste courte.

Même si l’enchaînement de ces deux compétitions de haut calibre est plutôt inusité et exceptionnel, Florence, qui n’a que 16 ans, garde les deux pieds sur terre, y voyant «une opportunité d’apprentissage».

C’est grâce à ses bonnes prestations au cours de ses dernières compétitions, dont une victoire aux sélections nationales en mars, que l’athlète, qui est également élève en sport-études à Antoine-de-Saint-Exupéry, a pu se qualifier. Les deux événements sportifs la garderont en Europe jusqu’au 2 février.

Un parcours hors de l’ordinaire

Florence peut compter sur le soutien de Josée Paquet, coordonnatrice du programme Sport-études à Antoine-de-Saint-Exupéry.

Née à Trois-Rivières, Florence s’installe à Montréal alors qu’elle n’a que 13 ans. Pratiquant le soccer en plus du patin, elle est sélectionnée pour se développer au Centre National Haute Performance. Éloignée de sa famille, elle doit habiter en pension chez l’un de ses proches.

« Au début, c’était dur émotionnellement, se rappelle-t-elle aujourd’hui. Mais tranquillement, en grandissant, j’ai pris de la maturité et j’ai réussi à bien m’adapter. J’étais prête à faire ce sacrifice pour pratiquer le sport que j’aime et voir jusqu’où je pourrais me rendre. »

Pour elle, cette expérience lui aura permis d’apprendre à se connaître elle-même.

« Il y a plein d’adultes qui auraient de la difficulté à s’adapter à un tel changement, souligne Josée Paquet, coordonnatrice du programme Sport-études à Antoine-de-Saint-Exupéry. Pour Florence, la transition s’est bien faite. Elle a un bon encadrement familial et elle est très mature et autonome. »

Des embûches

Pratiquant les deux sports en parallèle, Florence a un horaire chargé. Sans doute trop. Son corps ne suit plus le rythme. À la croisée des chemins, elle décide de se consacrer au patinage.

« Son cœur était vraiment partagé entre les deux disciplines, mais avec les résultats qu’elle obtient, je crois que le choix était le bon », ajoute Mme Paquet.

Et puis, une blessure importante au genou la force à mettre le patinage en veilleuse. Elle passe sous le bistouri. La convalescence va durer plusieurs mois.

« Ça a été plus difficile, j’étais retournée chez mes parents à Trois-Rivières. Lorsque j’ai recommencé à m’entraîner, mon objectif était de participer à ces deux compétitions, et je faisais tout pour y arriver. »

Compétitionner pour apprendre

Sa patience et ses efforts ont été récompensés. Pour la première fois, Florence a été sélectionnée pour représenter le Canada sur la scène internationale.

« C’est ma première expérience en compétition internationale, je ne connais pas mes adversaires. Je n’ai pas d’objectifs précis. J’y vais la tête vide pour en apprendre davantage sur moi. Ça va me permettre de grandir », estime Florence.

Elle rappelle d’ailleurs qu’être un athlète de haut niveau ne signifie pas seulement de performer en compétition, mais également de concilier les déplacements, de s’adapter aux conditions différentes et de gérer les imprévus.

« Ce sont tous des facteurs à prendre en considération. C’est la première fois que je vais composer avec tout ça en même temps, révèle-t-elle. Ce sont des choses qu’on apprend seulement par l’expérience. »

Loin de chez elle, Florence ne sera toutefois pas seule. Son père ira la rejoindre en Europe afin de lui offrir encouragement et réconfort.

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