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Engorgement à la caverne de Saint-Léonard

Le nombre de spéléologues en herbe qui veulent visiter la caverne de Saint-Léonard est à la hausse ces dernières semaines. Bonne nouvelle? Pas nécessairement, répond la société responsable du site, qui risque de ne pas pouvoir accommoder tout le monde d’ici la fin de la saison.

Le téléphone de la Société québécoise de spéléologie (SQS) ne dérougit pas ces jours-ci.

« C’est fou, fou, fou! », s’exclame Hélène Dion, coordonnatrice à la SQS.

Chaque été, l’intérêt que suscite la caverne auprès du public augmente légèrement vers la fin juillet. Normal, les gens sont en vacances et se cherchent des activités à faire en famille.

Mais cette année, le phénomène est encore plus marqué. Radio-Canada a diffusé un reportage portant sur la caverne, au Téléjournal, à la fin du mois dernier.

« Le reportage a été diffusé le vendredi soir. Le lundi matin, quand je suis arrivé au bureau, j’ai vu que les deux boîtes vocales étaient remplies de messages », raconte en riant Mme Dion.

Normalement, un engouement du genre serait une excellente nouvelle. Mais il y a un hic.

« Il y a des gens que je ne peux pas placer parce que dans les périodes où ils veulent venir, c’est déjà complet. J’essaie de leur trouver des petits trous, mais les horaires ne font pas nécessairement leur affaire. Il y a même des journées où il ne me reste qu’une seule place. »

La caverne de Saint-Léonard n’est pas une grotte touristique qui peut accueillir beaucoup de visiteurs. Sécurité oblige, elle a une capacité maximale de seize personnes à la fois. Par jour, seulement 64 spéléologues, enfants comme adultes, peuvent la visiter.

De plus, la saison estivale tire à sa fin. La caverne fermera ses portes le 16 août. Il reste donc peu de journées pour accommoder tout le monde.

La SQS se dit à la fois heureuse de faire parler d’elle et de susciter l’engouement, mais mal à l’aise à l’idée de décevoir les gens en leur refusant l’accès au site de la caverne.

Le public peut toujours communiquer avec les SQS pour tenter de réserver une place, mais rien ne garantit qu’il en obtienne une.

Mme Dion ne peut pas encore le confirmer avec des chiffres, mais elle a l’impression que l’été 2014 aura été une bonne saison par rapport à celles des dernières années.

Les efforts publicitaires et le bouche-à-oreille portent fruit. D’ailleurs, le public cible de la caverne s’élargit. Autrefois, les visiteurs venaient surtout de la grande région de Montréal. Maintenant, ils viennent aussi de Châteauguay et de Terrebonne, par exemple.

Une saison qui se termine tôt

Il peut paraitre surprenant qu’un site touristique ferme ses portes bien avant la fin de la saison estivale. Selon Mme Dion, faute d’argent, la société de spéléologie ne pourrait faire autrement.

La SQS, un organisme à but non lucratif, dépend de subventions pour payer ses employés saisonniers. Or, celles-ci ne sont pas suffisantes.

« Elles ne couvrent même pas la totalité de la période des visites. Si l’on se fiait qu’à ces fonds, on n’ouvrirait que six ou huit semaines. »

Pour financer les quelque six autres semaines, la SQS compte sur l’argent que lui apportent les visites du grand public, notamment celles des groupes scolaires et des camps de jour. Mais cet argent n’est pas la panacée; malgré la popularité du site, il vient un moment où les fonds sont à sec.

De plus, les employés, pour la plupart des étudiants, doivent retourner sur les bancs d’école à la mi-août.

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