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Deux fois plus de recyclage à Saint-Léonard

Photo: Archives TC Media

En seulement un an, le nombre d’entreprises participant à la collecte du recyclage dans Saint-Léonard a pratiquement doublé. Aujourd’hui, l’arrondissement collecte les matières recyclables de près de 300 établissements commerciaux.

C’est grâce à une initiative mise de l’avant par la Corporation de développement économique et communautaire (CDEC) de Saint-Léonard pour inciter au recyclage dans la zone industrielle que le nombre d’inscrits a connu une telle croissance.

Au départ, dans la zone industrielle, seulement une dizaine d’industries participaient au recyclage.

Lancé en avril 2014, le projet «En affaires, on récupère!» a poussé plus de 130 industries à s’inscrire à la collecte publique.

Aujourd’hui, un peu plus d’un an plus tard, c’est précisément 274 entreprises dans tout l’arrondissement qui profitent gratuitement d’une collecte à leur porte de leurs matières recyclables.

Le nombre d’industries qui recyclent pourraient être encore plus grand, puisque l’arrondissement compile les adresses où la collecte s’effectue.

«Il y a des établissements où on compte plus qu’une industrie, fait remarquer Véronique Fenocchi, directrice de la CDEC. Il se crée des petites mutuelles où les entreprises partagent les responsabilités liées à la collecte.»

Une réputation à refaire
Le projet est né à la suite d’une étude ayant démontré que la «gestion des matières résiduelles était prioritaire à Saint-Léonard», fait savoir Véronique Fenocchi, directrice de la CDEC.

En effet, Saint-Léonard est loin des objectifs de l’agglomération en matière de recyclage.

Son taux de récupération des matières recyclables est parmi les plus bas de l’Ile de Montréal. Selon le Bilan 2013 des matières résiduelles de l’agglomération de Montréal, il est de 49% à Saint-Léonard contre 58% à l’échelle de la métropole.

D’ici 2015, la quantité de papier, du carton, du plastique, du verre et du métal résiduels recyclés dans les secteurs résidentiel et commercial devra atteindre 70% dans la métropole, selon les objectifs gouvernementaux.

Rencontres individuelles
La CDEC a d’abord rejoint 521 industries au moyen d’une lettre pour démystifier la collecte sélective offerte par l’arrondissement. Le quart d’entre elles ont rappelé l’organisme, qui a pu donner plus de détails. Les autres ont été appelées et visitées par les intervenants.

Plutôt que d’investir leur temps dans des séances d’information et des actions de communication, les intervenants se sont déplacés de porte en porte et ont opté pour la distribution de bacs.

«Au total, 89 bacs ont été distribués aux entreprises nouvellement inscrites à la collecte sélective municipale. Parmi eux, 60 bacs ont été remis gratuitement alors que 29 bacs ont été achetés au tarif régulier par les entreprises», indique le rapport.

L’écart entre le nombre d’inscrits et le nombre de bacs s’explique par le fait que de nombreuses entreprises se sont procuré des bacs de recyclage par elles-mêmes ou font affaire avec des entreprises privées.

À la fin du projet, l’Écoquartier a été mandaté de prendre les appels et de poursuivre sur cette lancée. Les efforts de la CDEC risquent d’amener d’autres entreprises à réclamer des bacs prochainement, selon Esther Tremblay, coordonnatrice de l’Écoquartier Saint-Léonard.

Entre le public et le privé
Les données concernant exclusivement les industries et commerces sur leur participation à la collecte du recyclage ne sont toutefois pas disponibles à l’échelle de la métropole, selon la Ville de Montréal.

«On n’est pas capable de dire qui recycle ou pas, commence Alain Leduc, conseiller en environnement à la Ville de Montréal. Le seul moyen qu’on a de le savoir c’est d’aller sur le terrain et on n’a pas fait ça à l’échelle de Montréal».

D’ailleurs, plusieurs entreprises participent en faisant affaire avec un entrepreneur privé, rappelle Mme Tremblay.

Il est donc impossible de mesurer précisément la participation des entreprises sur l’Ile de Montréal.

La collecte sélective de l’arrondissement est offerte aux résidents, aux institutions d’enseignement, mais également aux bâtiments commerciaux de moins de trois étages et comportant au plus neuf commerces.

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