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Père d’une institution

L'intérieur du Dillalo Burger, un endroit mythique fréquenté par de nombreuses personnalités du monde du hockey. Photo: (Photo: Gracieuseté - Di Lallo)

Ville-Émard voit disparaître un homme de renom qui a contribué tout au long de sa vie au bien-être des gens du quartier. Louis Di Lallo n’était pas seulement celui qui avait repris les rênes du Dilallo Burger, le restaurant fondé par ses parents. Aux dires de ceux qui le connaissaient, il était aussi un homme généreux, calme et d’une grande sagesse, toujours disponible pour ceux qui l’entouraient.

C’est le dimanche 18 mars que ce père de trois enfants et grand-père de six petits-enfants s’est éteint à l’âge de 81 ans à la suite d’un cancer. Si c’est à LaSalle qu’il a passé ses derniers jours, son cœur a toujours appartenu à son quartier natal, Ville-Émard.

«Depuis son mariage, il n’habitait plus le coin, mais s’il avait pu installer un lit dans le restaurant, ce serait devenu sa maison. Il ne revenait chez lui que pour dormir», souligne le copropriétaire de Dilallo Burger, Joe Maselli.

C’est à l’église Saint-Jean-de-Bosco sur la rue Springland qu’il a rencontré M. Di Lallo il y a 35 ans, alors qu’il était tous deux servants de messe. Depuis, les deux amis ne se sont jamais quittés et sont même devenus partenaires d’affaires.

Restaurant
En 1929, Luigi et Giuseppina Di Lallo ont ouvert un commerce sur la rue Allard. Ils avaient prévu au départ y vendre des fruits et légumes, mais le couple d’immigrants Italiens a vite changé sa vocation pour en faire un restaurant de burgers afin de complaire sa clientèle.

Lorsque Louis Di Lallo en est devenu copropriétaire au décès de son père, alors qu’il était âgé 16 ans, il n’a pas dérogé à la philosophie de ses parents. «Il nous disait toujours que les clients étaient nos plus grands patrons et de ne jamais les juger, parce qu’on ne sait jamais ce qui se passe chez eux. C’était un homme bon», se rappelle M. Maselli.

Jusqu’à sa retraite en décembre 2014, il a investi pratiquement tout son temps à son commerce. «Il s’en occupait avec ses frères, mais c’était lui le père du restaurant. Que ce soit pour faire la cuisine, s’occuper de la gestion ou faire des réparations, c’est lui qu’on appelait», ajoute le copropriétaire.

Implication
Grand sportif, Louis Di Lallo consacrait également ses énergies aux équipes sportives du quartier, comme les Hurricanes de Ville-Émard, où on notamment joués Marc Bergevin et Mario Lemieux.

«Il était très impliqué avec les équipes de hockey et de football, indique M. Maselli. Il ne passait pas une journée sans qu’il ne fasse un suivi des dossiers».
Par de multiples campagnes de charité, il récoltait des fonds pour ces associations et pour venir en aide aux enfants plus démunis du quartier.

Que ce soit la communauté de Ville-Émard, les jeunes issus d’un milieu défavorisé ou sa fidèle clientèle qui passait le pas de la porte de son restaurant pour manger un fameux Buck Burger, Louis Di Lallo était toujours là.

Ce n’est donc pas étonnant de voir que plusieurs centaines de personnes ont exprimé leur tristesse sur les réseaux sociaux lorsque son décès a été annoncé.

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