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Semaine des vétérans : Samuel Dionne, de l’armée à la psychologie

Photo: Gracieuseté

Il n’a que 26 ans, mais son parcours est déjà rythmé par de nombreux changements. Entré dans l’armée à 17 ans, Samuel Dionne en ressort cinq ans plus tard et occupe plusieurs postes. Ayant développé un stress post-traumatique dû à ses années militaires, cet habitant du Sud-Ouest étudie maintenant en psychologie. Il a aussi participé à la fondation d’une association, basée à Québec, qui fournit des chiens d’assistance à d’anciens militaires. Dans le cadre de la Semaine des vétérans, Métro est allé à sa rencontre.

Samuel Dionne n’a pas toujours vécu à Pointe-Saint-Charles, dans le Sud-Ouest de Montréal. Il passe son enfance au Lac-Saint-Jean, qu’il quitte à 17 ans pour entrer dans l’armée. «Je n’étais pas très bon à l’école et je n’étais pas non plus très à l’aise dans l’environnement où j’ai grandi, donc j’ai voulu me trouver une deuxième famille.»

Là-bas, il suit l’entraînement de terrain et la formation de base requise pour tous les militaires, puis il travaille dans les radiocommunications spécialisées dans les communications satellites. Il s’occupe d’assembler et de mettre en opération les systèmes satellites qui assurent le lien entre des postes d’opérations avancées, par exemple, et le quartier général.

Il passe cinq ans au sein de l’armée de terre, et en ressort au début de sa vingtaine. Les années passées dans l’armée ont été mentalement fatigantes pour Samuel Dionne, qui a développé un état de stress post-traumatique. «Il y a des choses qui sont arrivées dans l’armée qui m’ont affecté vraiment au niveau de mon moral et de ma santé mentale […] l’armée ne me convenait plus en termes de personne et de développement personnel.»

Il avait fait appel au soutien psychologique disponible au sein de l’armée, qui lui avait recommandé de quitter le milieu.

Après l’armée

À ce moment, Samuel Dionne ressent sa sortie de l’armée comme un échec, sentiment qui a changé au fil des années.

Ayant acquis pendant sa carrière militaire une capacité de perfectionnement, il crée une compagnie de relations publiques, qui a eu des bureaux au Canada et en Suisse. Il occupe également plusieurs postes, comme celui de directeur de la Chambre de commerce canado-suisse.

Mais aujourd’hui, pour Samuel Dionne, ce ne sont pas des postes qui ont compté dans son parcours. «J’avais surtout essayé de compenser pour tous les problèmes que j’avais développés dans l’armée, mais je n’avais pas encore une compréhension poussée de l’impact que mon service militaire avait eu sur mon état mental.»

Il décide alors de suivre un parcours psychologique. Aujourd’hui, il participe au programme des services de réadaptation des anciens combattants. Pour mieux gérer son anxiété, il vit avec un chien d’assistance, Charlie, spécialement dressé pour l’accompagnement des personnes. Samuel Dionne a d’ailleurs participé à la fondation d’une association, Le manieur K9 assistance, qui aide à fournir des chiens d’assistance pour les vétérans qui souffrent de stress post-traumatique.

Parallèlement, il suit un cursus en psychologie à la TELUQ, afin de se diriger vers la psychopathologie, la criminologie et la santé mentale. «Mon but, c’est de venir en aide aux autres, c’est l’une des choses qui m’avait donné envie de rejoindre l’armée […], mais je ne voyais pas l’impact de mon service militaire. Donc présentement je veux aller vers quelque chose qui puisse avoir un impact sur la vie des gens.»

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