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Martine Thériault, 36 ans au service des communautés du Sud-Ouest

Martine Thériault avec sa médaille de l’Assemblée nationale Photo: Lila Maitre/Métro

En décembre dernier, Martine Thériault prenait sa retraite après plus de 30 ans de travail au CLSC Saint-Henri. Son implication auprès des communautés de la Petite-Bourgogne et de Saint-Henri a eu un fort impact positif sur les résidents de ces quartiers, ce qui lui a valu de recevoir une médaille de l’Assemblée nationale début février.

Remontons trente ans en arrière. Martine Thériault est alors une étudiante à l’École de service social de l’Université de Montréal, et décroche un stage à la polyvalente Saint-Henri. Il ne lui en fallut pas plus pour continuer son parcours professionnel dans le secteur.

J’avais le désir de travailler dans des quartiers à échelle humaine, où il y avait de grands besoins, et mon rêve s’est réalisé.

Martine Thériault

Au début, alors qu’elle est employée comme travailleuse sociale, elle obtient rapidement un poste d’organisatrice communautaire. Pendant une dizaine d’années, elle travaille dans le point de service du CLSC de la Petite-Bourgogne, avant que ce dernier ne soit rattaché au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. Elle travaille beaucoup auprès des CPE pour la petite enfance, et accompagne la mise sur pied de la Table de concertation petite enfance-famille de Saint-Henri et Petite-Bourgogne. Elle contribue au développement du guichet de la Place 0-5, qui permet aux familles d’avoir accès à des services de garde ainsi qu’à la création du journal communautaire Vues sur la Bourgogne.

Dans les dernières années, elle s’est impliquée dans la sécurité alimentaire pour la petite enfance. Avec l’arrivée de la COVID-19, elle a aidé, avec son équipe, à mettre en place des aides pour les familles, notamment en ce qui concerne le dépannage alimentaire, la coordination avec les organismes et la mise en place des autobus de dépistage mobile. Son implication dans le quartier lui permet d’être toujours en lien avec les différentes communautés culturelles, notamment pour encourager la vaccination.

Dans les esprits

«C’était une personne-ressource incommensurable pour tous les gens dans la circonscription; tous les organismes la connaissent […] elle a accompagné de nombreux organismes pour qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent. C’est vraiment une femme que j’admire», a soutenu la directrice de cabinet de la députée de Saint-Henri–Sainte-Anne Dominique Anglade, Isabelle Gautrin.

Ceux qui la connaissent en témoignent: Martine Thériault se distingue par sa grande implication et sa capacité à gérer les crises. Comme le souligne son ancienne collègue Miriam Rouleau-Perez, le sens de la réaction de Martine Thériault avait permis aux résidents du quartier de se loger temporairement au centre sportif avant que ceux-ci soient dirigés vers le palais des congrès lors de la crise du verglas en 1998.

Parmi les souvenirs qu’elle garde de ses 36 ans au sein de la communauté, ce sont l’amour et l’entraide qu’elle retient. «Pour moi, c’est toujours ça qui m’a allumée, d’être en contact avec les gens», indique Martine Thériault. Elle ajoute être heureuse de l’héritage laissé dans le quartier, et de l’équipe du CIUSSS qui continue de travailler auprès des communautés.  

Son implication lui a valu la remise d’une médaille de l’Assemblée nationale par Dominique Anglade, qui salue ses 36 ans de service. Mais une retraite entière ne semble pas encore être à l’ordre du jour, alors que Martine Thériault mentionne vouloir continuer à s’impliquer de temps en temps auprès de quelques organismes communautaires.

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