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Vélo en hiver: une activité bénéfique pour la santé

vélo hiver
Valérie Cartier et sa fille Frédérique Lamoureux, adeptes du vélo en hiver. Photo: Gracieuseté

De plus en plus de Montréalais s’adonnent à la pratique du vélo d’hiver. Qu’ils habitent Rosemont ou le Sud-Ouest, ce sport leur permet de favoriser leur bien-être.

Les spécialistes de la santé recommandent de pratiquer une activité physique 30 minutes par jour. En utilisant la bicyclette comme moyen de transport quotidien, les citoyens parviennent à relever le défi. «Il n’y a pas un organe qui ne bénéficie pas de l’activité physique, c’est un peu la pilule miracle», rapporte le chercheur au Centre ÉPIC de l’Institut de Cardiologie de Montréal Daniel Gagnon. Il explique que cette meilleure condition physique limite les risques de développer des maladies cardiaques et des cancers.

Daniel Gagnon, chercheur au Centre ÉPIC de l’Institut de Cardiologie de Montréal. / Photo: Gracieuseté

Valerie Valiulis pratique le vélo d’hiver depuis déjà 20 ans afin de se déplacer dans son quartier du Sud-Ouest et elle constate un impact sur sa santé. «J’ai probablement plus d’énergie que la majorité des troupes. Je suis en très bonne santé», dit-elle. On peut même lire sur le site Internet de l’institut de cardiologie de Montréal que 15 minutes d’activité physique par jour permettraient d’allonger la vie de trois ans.

Valérie Valiulis, cycliste du Sud-Ouest. / Photo: Gracieuseté

Vos neurones adorent le sport

En plus de contribuer au bien-être de notre corps, bouger permet aussi une régulation des circuits chimiques dans notre cerveau qui joue en notre faveur. «On peut dire que globalement, l’exercice physique tel que faire du vélo l’hiver, c’est excellent pour aider nos circuits cérébraux à fonctionner de façon optimale et nous aider dans notre capacité de mouvement», affirme le professeur titulaire aux Départements de pharmacologie et physiologie et de neurosciences de l’Université de Montréal, Louis-Éric Trudeau. Les maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson, l’Alzheimer ou la sclérose en plaques sont ainsi ralenties, ce qui permet une meilleure qualité de vie aux personnes atteintes.

Louis-Éric Trudeau, professeur titulaire aux Départements de pharmacologie et physiologie et de neurosciences de l’Université de Montréal. / Photo: Gracieuseté

 «C’est 40 minutes aller au travail et 40 minutes en venir, donc c’est quasiment 1h30 de bonheur quotidien», précise Mathieu Murphy-Perron, résident de Pointe-Saint-Charles qui pratique le vélo d’hiver depuis maintenant 7 ans. En fait, ce bonheur décrit par M. Murphy-Perron pourrait aussi être associé au fait que la pratique de ce sport au quotidien contribue à maximiser la sécrétion des messagers chimiques de notre cerveau telles la dopamine, l’enképhaline, la sérotonine, etc., et ils viennent «stimuler nos circuits du bonheur», explique M. Trudeau.

Mathieu Murphy-Perron, cycliste du Sud-Ouest / Photo: Jaclyn Turner.

Admirer le paysage est un loisir dont ces cyclistes bénéficient. «La lumière sur la neige dans les deux dernières semaines du mois de février, c’est majestueux», explique M. Murphy-Perron. De plus, cette lumière naturelle captée par le corps aide à lutter contre la dépression saisonnière, comme l’explique M. Trudeau.

Pédaler pour déstresser

En optant pour ce mode de transport, les cyclistes n’ont plus à se soucier des bouchons de circulation, des conditions météorologiques qui ralentissent leurs déplacements ou encore les pannes du métro. Par exemple, Valérie Cartier, qui est une adepte du vélo d’hiver depuis cinq ans, vivait beaucoup d’anxiété à l’idée de trouver un stationnement le matin.

Maintenant, elle utilise le vélo pour se déplacer entre son travail et la maison. «Ça a beaucoup diminué l’anxiété, puis en même temps ça me permet de faire le vide avant d’arriver à la maison», relate Mme Cartier. Elle peut ainsi mieux profiter de sa soirée puisque le stress de la journée est évacué.

Des pistes cyclables peu adaptées

Le réseau blanc de Montréal manque encore d’adaptation pour être entièrement sécuritaire, selon M. Murphy-Perron: «Il faut dire la vérité, toutes les bandes au sol ne sont pas des réseaux protégés comme les gens en ont besoin.»

Toutefois, le Réseau express vélo (REV) donne l’occasion au cycliste de circuler dans des voies séparées des automobilistes par une barrière physique tout au long de l’année. 

Il reste que Montréal a encore beaucoup à faire pour que tous les secteurs soient facilement accessibles durant la saison hivernale afin que ces citoyens puissent pratiquer ce sport.

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