Une reconnaissance pour le Centre d’histoire vivante Greenwood
Le Centre d’histoire vivante Greenwood de Hudson a remporté prix mérite patrimonial 2021, décerné par le musée régional de Vaudreuil-Soulanges. L’organisme espère que cette reconnaissance l’aidera à se faire connaître de la communauté francophone de la région.
C’est la première fois que le Centre d’histoire vivante est récompensé par ce prix. L’ampleur et la qualité des actions qu’il déploie en matière de conservation et de mise en valeur sont ce qui le lui a valu.
Celui-ci est remis chaque année depuis 1997 à un individu et à un organisme pour récompenser ses efforts de mise en valeur du patrimoine. Il est accompagné d’une bourse de 500$.
Le Centre d’histoire utilisera cet argent pour améliorer sa programmation et procéder à la restauration d’artefacts.
«C’est vraiment arrivé de nulle part et on est vraiment reconnaissant de l’avoir obtenu, se réjouit la directrice générale de l’organisme, Geneviève Grenier. Ça nous encourage à continuer dans nos efforts de conservation.»
Le Centre d’histoire vivante Greenwood est un organisme à but non lucratif qui restaure, entretient et anime la plus vieille maison de Vaudreuil-Soulanges encore debout, soit celle située au 254, rue Main à Hudson.
Le Centre propose des visites permettant d’observer des objets d’époque ayant appartenu aux anciens résidents de la maison.
«On veut vraiment que les gens puissent s’imprégner de l’histoire en étant en mesure d’entrer dans la maison et de toucher aux objets, continue Mme Grenier. Ça rend l’histoire tangible. On a beau dire aux gens que les coureurs des bois existaient, nous, on peut dire qu’il y en a un qui a habité ici.»
Le festival du livre StoryFest, des concerts et des pièces de théâtre y sont également présentés.
Se faire connaître
Malgré le fait qu’il célèbre cette année son 25e anniversaire, l’organisme est encore peu connu dans la région. La famille qui a habité cette maison le plus longtemps était anglophone, ce qui expliquerait que la majorité des visiteurs de ce lieu historique parlent principalement cette langue.
À la tête de l’organisme depuis février 2020, Geneviève Grenier croit qu’il est temps d’en faire plus afin d’intéresser la communauté francophone à cette maison patrimoniale.
«On veut s’entraider avec le musée régional à ce niveau-là et on a prévu une rencontre avec son directeur général, explique-t-elle. Plusieurs personnes que j’ai rencontrées lors de la remise de prix ne savaient pas qu’on existait.»
Pour l’organisme, plus de visiteurs veut dire plus de revenus et donc plus d’objets d’époque restaurés et une programmation plus diversifiée.
C’est l’histoire d’une maison, mais c’est aussi l’histoire d’une région.
Geneviève Grenier
Histoire
Construite en 1732, la maison a d’abord été habitée par un coureur des bois nommé Jean-Baptiste Sabourin, qui faisait affaire avec tous les autochtones de la région.
Vendue qu’une fois dans toute son histoire, elle passe aux mains de John Mark Crank Delesderniers en 1820, qui y aménage un magasin général. Plus tard, un bureau de poste y sera également installé.
La maison est restée entre les mains des descendants de M. Delesderniers jusqu’à ce que Phoebe Nobbs Hyde meure en 1994. Celle-ci avait comme dernière volonté de léguer la maison afin que son histoire puisse être racontée.
C’est ainsi qu’en 1996, le Centre d’histoire vivante Greenwood est né. «On travaille à honorer les derniers souhaits de Phoebe et d’en faire profiter tous ceux qui s’y intéresse», indique sa directrice générale.
Fermé pour l’hiver, le Centre rouvrira ses portes en mai 2022, le temps d’organiser sa programmation estivale. Des bénévoles s’affairent présentement à préparer son terrain pour l’arrivée de la neige.