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Quatre moments marquants du discours de Donald Trump

Photo: Jim Lo Scalzo/Associated Press

Obamacare, immigration… Métro revient sur quelques-uns des sujets abordés par le président américain Donald Trump, mardi soir lors de son premier discours devant le Congrès, avec Julien Tourreille, chercheur en résidence à l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand.

Des mots rassembleurs
Donald Trump a tenté de rallier les Américains du début à la fin de son discours, et ses dernières paroles ont résumé son message : «Nous sommes un peuple, avec un destin. Nous saignons le même sang, nous saluons le même drapeau, nous sommes faits par le même Dieu», a-t-il dit sous un tonnerre d’applaudissements.

«C’est probablement le meilleur discours qu’il ait prononcé depuis qu’il a été élu, fait remarquer Julien Tourreille. Il a réussi à mettre de l’avant les citoyens américains et a démontré un attachement aux valeurs républicaines, comme la baisse d’impôt et la lutte contre les lois et les réglementations. C’est une surprise par rapport à ce qu’on a vu du président jusqu’à maintenant.»

La ligne dure sur l’immigration
M. Trump a également tenté d’expliquer pourquoi, selon lui, il est important de resserrer les lois sur l’immigration, affirmant que cela permet d’économiser des milliards de dollars chaque année, en plus d’avoir une incidence positive sur l’emploi.

«Je crois qu’une réelle réforme positive de l’immigration est possible, pourvu qu’on se concentre sur les objectifs suivants : améliorer les emplois et les salaires des Américains, renforcer la sécurité du pays et ramener le respect des lois.» M. Trump n’a pas abordé directement son décret migratoire interdisant l’entrée à des ressortissants.

obamacare

Abolition de l’Obamacare
«Il a évoqué d’autres promesses, mais Obamacare est le dossier sur lequel il a été le plus articulé», souligne Julien Tourreille.

M. Trump a incité les élus républicains et démocrates à s’unir pour remplacer la loi sur la couverture des soins de santé «désastreuse» et relancer l’économie du pays.

Il a demandé aux républicains et aux démocrates de travailler ensemble pour remplacer le «désastre» de la loi sur les soins de santé, surnommée «Obamacare», et il leur a fait quelques suggestions. «Il a proposé cinq principes qu’on retrouve très largement dans le plan du président républicain de la chambre Paul Ryan», note M. Tourreille.
M. Trump voudrait que les Américains ayant des conditions de santé préexistantes aient accès à une assurance et que les citoyens voulant se procurer une assurance soient aidés par le gouvernement, sans qu’il leur en impose une.

«On essaie de préserver quelques éléments qui plaisent aux Américains, tout en instaurant une dimension de libre marché proche des principes républicains et la création d’un marché national de l’assurance maladie», explique M. Tourreille.

 

«Conservatisme de compassion»
M. Trump a présenté tour à tour une jeune handicapée qui a vaincu une maladie rare grâce au dévouement de son père et une jeune femme noire, Denisha Merriweather, qui a été la première de sa famille à recevoir un diplôme universitaire et donc à briser le cycle de la pauvreté. «Ça rappelle le conservatisme de compassion de George W. Bush, selon M. Tourreille. On est dans cette idée que chaque individu a les moyens de se sortir de sa situation, mais que l’État n’a pas trop à l’aider et doit lui donner de la liberté. Il soutient par exemple que Mme Merriweather a pu se rendre à l’université parce qu’elle a pu choisir l’école privée qu’elle voulait. C’est un élément qui illustre à quel point il a voulu mobiliser le parti républicain.»

 

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