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Les États-Unis bombardent une base syrienne

In this image provided by the U.S. Navy, the guided-missile destroyer USS Porter (DDG 78) launches a tomahawk land attack missile in the Mediterranean Sea, Friday, April 7, 2017. The United States blasted a Syrian air base with a barrage of cruise missiles in fiery retaliation for this week's gruesome chemical weapons attack against civilians. (Mass Communication Specialist 3rd Class Ford Williams/U.S. Navy via AP) Photo: AP

Les États-Unis ont tiré une série de missiles en Syrie jeudi soir, en riposte à l’attaque à l’arme chimique menée cette semaine par l’armée syrienne. Il s’agit de la première action militaire directe menée contre le régime par les États-Unis en Syrie.

Quelque 60 missiles Tomahawk ont été lancés à 20h45 (heure de Montréal) sur la base aérienne de Shayrat depuis des navires de guerre situés en mer Méditerranée. Selon les autorités américaines, c’est depuis cette base militaire contrôlée par le régime de Bachar el-Assad que se sont envolés les avions qui ont largué des agents neurotoxiques, possiblement du gaz sarin, sur Khan Cheikhoun mardi.

La télévision d’État syrienne a rapporté que l’attaque américaine avait «causé des pertes». Le réseau a qualifié les bombardements «d’agression».

Dans la foulée des bombardements, le président Donald Trump a appelé les «nations civilisées» à s’unir aux États-Unis afin de «mettre fin au massacre et au bain de sang en Syrie». Il a confirmé devant les journalistes avoir ordonné ces frappes visant «à défendre les intérêts vitaux de la nation».

Les États-Unis «doivent empêcher et décourager l’utilisation d’armes chimiques mortelles», a martelé M. Trump, ajoutant qu’il était «indiscutable que la Syrie a utilisé des armes chimiques interdites».

«Ç’a été une mort brutale pour tant de gens, même des bébés ont été cruellement tués dans cette attaque barbare. Aucun enfant de Dieu ne devrait subir une telle horreur.» – Donald Trump

Plusieurs médias américains ont rapporté que la Russie avait été prévenue des frappes. Au courant de la journée jeudi, la Russie avait mis en garde les États-Unis contre les conséquences négatives d’une intervention ciblant les forces du régime syrien.

Le gouverneur de la province de Homs, Talal Barazi, a affirmé à l’Associated Press au téléphone que les frappes américaines visaient à «soutenir les terroristes sur le terrain».

La Coalition syrienne, un groupe d’opposition, a quant à elle salué l’attaque, affirmant qu’elle mettait un terme à une ère «d’impunité» et qu’elle ne devrait être que le commencement.

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a affirmé jeudi soir que la Russie avait «échoué» à empêcher les attaques chimiques en Syrie. Plus tôt dans la journée, M. Tillerson, avait affirmé que le président syrien Bachar el-Assad ne devrait plus pouvoir jouer un rôle à la tête de son pays.

La base aérienne de Shayrat est située au sud-est de la ville de Homs, dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Liban.

L’attaque surprise représente un renversement de la position du président américain Donald Trump qui disait souhaiter, avant son élection, que les États-Unis ne s’engagent pas davantage dans le conflit syrien. Mais celui-ci a qualifié l’attaque à l’arme chimique qui aurait fait 86 morts dans le nord du pays, à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, de «disgrâce».

Les États-Unis ont agit hier alors que la résolution condamnant l’attaque chimique en Syrie au Conseil de sécurité de l’ONU n’avait toujours pas été votée. La Russie s’oppose à des articles de l’ébauche rédigée par le Royaume-Uni, la France et les États-Unis.

L’administration Trump et d’autres dirigeants occidentaux ont attribué la responsabilité de l’attaque chimique aux forces gouvernementales syriennes. Le gouvernement de Bachar el-Assad a nié les allégations, et la Russie a dit croire que l’arsenal chimique appartenait à des rebelles.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a dit espérer que le président Donald Trump prenne des actions militaires en Syrie après l’attaque chimique.

M. Erdogan, cité par l’agence de presse officielle turque Anadolu, a dit que la Turquie serait prête à «faire ce qui lui reviendrait» pour soutenir une possible intervention militaire. La Turquie appuie des rebelles combattant les forces du régime syrien.

Plus de détails à venir.

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