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Las Vegas: la conjointe du tueur dit tout ignorer

The Associated Press Photo:
Ken Ritter, Michael Balsamo et Brian Melley - The Associated Press

LAS VEGAS — La conjointe du tireur de Las Vegas soutient qu’elle n’avait pas la moindre idée de la tuerie qu’il préparait lorsqu’il l’a envoyée à l’étranger rejoindre sa famille.

Marilou Danley a émis cette déclaration à son retour de ses Philippines natales et à la suite d’un interrogatoire du FBI qui s’est échelonné toute la journée mercredi.

Les enquêteurs tentent toujours de comprendre ce qui a poussé Stephen Paddock à tuer 58 personnes qui assistaient à un festival de musique country, depuis sa chambre perchée au 32e étage d’un hôtel de Las Vegas.

«Il ne m’a jamais dit quoi que ce soit ou posé quelque geste que ce soit, dont j’aie eu conscience, que j’aurais pu interpréter d’une quelconque manière comme l’avertissement que quelque chose d’aussi horrible se produirait», a expliqué Mme Danley dans une déclaration lue par son avocat, à l’extérieur des quartiers généraux du FBI, à Los Angeles.

Marilou Danley, qui se trouvait à l’extérieur des États-Unis depuis plus de deux semaines, a raconté qu’elle s’était d’abord réjouie que son conjoint lui eut transféré de l’argent pour qu’elle achète une maison à sa famille aux Philippines, mais qu’elle avait ensuite craint qu’il rompait ainsi avec elle.

«Il ne m’est jamais venu à l’esprit de quelque façon que ce soit qu’il planifiait de la violence contre qui que ce soit», a-t-elle martelé.

Mme Danley — à qui les enquêteurs avaient accolé l’épithète de «personne d’intérêt» — a déclaré qu’elle aimait Stephen Paddock et qu’elle espérait avoir un avenir avec cet homme «gentil, attentionné et calme».

La dame de 62 ans a ajouté qu’elle était anéantie par le carnage et qu’elle coopérerait avec les autorités, alors qu’elles tentent de comprendre les motivations de son défunt conjoint.

Les enquêteurs tâchent de reconstituer la vie, le comportement, le type d’activités de Stephen Paddock et de tous ceux qui ont pu croiser son chemin dans les semaines ayant mené à la pire tuerie de l’histoire récente des États-Unis, a indiqué le directeur adjoint du FBI, Andrew McCabe. Ce travail comprend l’examen de son ordinateur et de son cellulaire.

Mercredi, les enquêteurs n’étaient toujours pas en mesure de déterminer le motif de l’attaque de dimanche soir, lors de laquelle Stephen Paddock, 64 ans, a fait plus de 500 blessés avant de retourner son arme contre lui dans sa chambre d’hôtel.

«Cet individu et cette attaque n’ont pas laissé le genre de traces que l’on retrouve lors des tueries de masse», a souligné M. McCabe.

Le comptable à la retraite et amateur de jeux de hasard avait spécifiquement demandé une chambre au dernier étage avec une vue sur le festival de musique, selon une personne qui a vu les données remises par l’hôtel aux enquêteurs.

L’homme n’a pu prendre possession de la chambre que samedi selon une source, qui n’était pas autorisée à s’exprimer publiquement et qui a divulgué cette information à l’Associated Press sous le couvert de l’anonymat.

Le coût de la chambre, qui se loue 590 $ la nuitée, n’a pas été facturé à Stephen Paddock parce qu’il était un bon client qui misait des dizaines de milliers de dollars chaque fois qu’il visitait le casino, a-t-elle précisé.

Ce n’est qu’une autre preuve de la façon méthodique par laquelle il a planifié l’attaque.

Les autorités ont déclaré qu’il avait apporté 23 armes réparties dans 10 valises et qu’il avait installé des caméras à l’intérieur et à l’extérieur de sa chambre pour voir si les policiers approchaient.

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