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L’assassinat de Kim Jong-nam semblait prémédité

In this image made from Feb. 13, 2017, video provided by Fuji TV, Kim Jong Nam, half-brother of North Korean leader Kim Jong Un, is stretchered at Kuala Lumpur International Airport in Sepang, Malaysia. Japan's Fuji TV broadcast on Sunday, Oct. 8, 2017, what it described as exclusive airport security videos showing an unconscious Kim being taken on a stretcher to an elevator. It said he was being taken to an ambulance to be transported to a hospital. Kim died on the way to the hospital. (Fuji TV via AP) Photo: AP

KUALA LUMPUR, Malaisie — Des images captées par une caméra de surveillance le jour du meurtre de Kim Jong-nam, le demi-frère du dictateur nord-coréen Kim Jong-un, montrent les deux accusées qui s’enfuient après le geste.

Les images présentées lors du procès des deux femmes font voir M. Kim qui arrive à l’aéroport international de Kuala Lumpur le 13 février. Une femme qui serait la Vietnamienne Doan Thi Huong arrive derrière lui et place ses deux mains sur son visage avant de prendre la fuite.

La deuxième accusée, l’Indonésienne Siti Asiyah, n’est pas visible, mais un policier, Wan Azirul Nizam Che Wan Aziz, a témoigné qu’elle a été identifiée comme la personne qui s’enfuit dans une autre direction.

M. Wan Azirul a raconté au tribunal que Mme Huong était «agressive» et qu’elle ne s’est pas excusée à M. Kim, comme elle l’avait fait à une autre personne, deux jours plus tôt, lors de ce qui était possiblement une répétition de l’attaque.

D’autres images de sécurité montrent les deux femmes qui se précipitent vers des salles de bain différentes, en tenant leurs mains loin de leur corps. M. Wan Azirul a témoigné que leurs mains sont en position normale quand elles en ressortent. Il a ajouté que des salles de bain étaient disponibles à l’étage où M. Kim a été attaqué, mais que les deux femmes ont choisi d’utiliser celles du niveau inférieur.

Les procureurs prétendent que les femmes savaient qu’elles s’apprêtaient à tuer M. Kim avec l’agent neurotoxique VX. Un expert en armes chimiques a révélé que la substance peut être éliminée sécuritairement en se lavant soigneusement les mains dans les 15 minutes qui suivent une exposition.

Cet expert, un chimiste du gouvernement malaisien, a détecté du VX sous les ongles de Mme Huong et sur les vêtements des deux femmes. Raja Subramaniam a aussi dit que M. Kim a reçu 1,4 fois la dose mortelle de VX.

«Elle semblait nerveuse, a dit M. Wan Azirul au sujet de Mme Huong. D’après moi, (Huong) avait été renseignée et elle savait quoi faire. Même si elle semble paniquée, elle savait quoi faire.»

Les avocats des deux femmes prétendent qu’elles ont été bernées par de présumés agents nord-coréens qui les auraient recrutées pour participer à une blague inoffensive dans le cadre d’une émission de caméras cachées.

D’autres images montrent Mme Asiyah qui rencontre un homme environ 45 minutes avant l’attaque. L’homme lui remet alors un document qui, selon M. Wan Azirul, était un coupon de taxi.

La Corée du Nord posséderait du VX dans son arsenal, même si le produit est interdit par un traité international.

Kim Jong-nam était le fils aîné de l’ancien dictateur Kim Jong-il, le père de Kim Jong-un, mais il vivait essentiellement en exil depuis plusieurs années. Kim Jong-un pourrait quand même avoir ordonné sa mort pour éliminer un rival potentiel.

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