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Rohingyas: l’ONU se penche sur une résolution

A Rohingya ethnic minority woman cradles her child at a temporary makeshift camp after crossing over from Myanmar into the Bangladesh side of the border, near Cox's Bazar's Gundum area, Saturday, Sept. 2, 2017. U.N. spokesman Stephane Dujarric told reporters at U.N. headquarters on Friday that while many of the 270,000 Rohingyas who have fled violence in Rakhine state in the past two weeks initially arrived in Bangladesh by land, more are now making the journey by boat. (AP Photo/Bernat Armangue) Photo: The Associated Press

NATIONS UNIES, N.Y. — Le Royaume-Uni a présenté au Conseil de sécurité de l’ONU, mercredi, une ébauche de résolution condamnant les violences au Myanmar qui ont provoqué la fuite de plus de 600 000 Rohingyas musulmans vers le Bangladesh. La résolution appelle le gouvernement birman à mettre fin immédiatement aux opérations militaires dans l’État de Rakhine.

Si elle est adoptée par le Conseil de sécurité, la résolution sera la première à viser le Myanmar depuis plusieurs années. Les diplomates soulignent toutefois que le texte risque de se heurter à l’opposition de la Chine, pays voisin et allié du Myanmar.

Le texte, que l’Associated Press a pu consulter, condamne aussi les attaques menées par des rebelles rohingyas le 25 août, qui ont attisé les violences.

La résolution se concentre toutefois sur la situation difficile des Rohingyas au Myanmar et au Bangladesh. Elle exprime de graves préoccupations face aux informations voulant que les forces de sécurité birmanes et des milices citoyennes aient eu recours à une force disproportionnée, à la destruction systématique de propriétés et à des violences sexuelles envers les membres de la minorité rohingya dans l’État de Rakhine.

Les Rohingyas font face à une discrimination officielle au Myanmar, un pays à majorité bouddhiste. Le gouvernement ne les reconnaît pas comme un groupe ethnique, estimant qu’ils sont plutôt des migrants en provenance du Bangladesh vivant illégalement au Myanmar, qui refuse de leur accorder la citoyenneté.

L’ébauche de résolution appelle aussi le gouvernement birman à s’attaquer aux racines de la crise en respectant les droits fondamentaux de la personne, «sans discrimination et indépendamment de l’ethnicité ou de l’affiliation religieuse».

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