Soutenez

Kenya: Odinga appelle au boycottage de l’élection

Kenyan opposition leader Raila Odinga addresses his supporters during a rally in the Uhuru Park in Nairobi, Kenya Wednesday, Oct. 25, 2017. Raila Odinga is vowing to turn his political coalition into a "resistance movement" and is urging supporters to boycott Thursday's repeat presidential election. (AP Photo/Darko Bandic) Photo: AP
Christopher Torchia et Tom Odula - The Associated Press

NAIROBI, Kenya — Le leader de l’opposition kényane exhorte ses partisans à ne pas se rendre aux urnes jeudi puisqu’il craint que l’issue de l’élection présidentielle ne soit pas crédible.

Le vote de jeudi constitue en fait une reprise de celui du 8 août, dont le résultat avait été annulé par la Cour suprême du Kenya en raison d’«irrégularités et illégalités».

Le leader du principal parti de l’opposition, Raila Odinga, veut former un «mouvement de résistance» contre le nouveau scrutin, en l’absence d’une réforme de la commission électorale depuis l’annulation du dernier vote. Le scrutin du 8 août avait été remporté par le président sortant, Uhuru Kenyatta, que M. Odinga accuse de faire glisser le pays vers un régime autoritaire.

M. Odinga a demandé à ses milliers de sympathisants réunis mercredi au parc Uhuru de la capitale, Nairobi, de rester chez eux le lendemain. Des manifestations se sont également mises en branle dans le bidonville de Kibera et dans certains quartiers de Kisumu, un bastion de l’opposition.

La Cour suprême du Kenya n’a pas pu réunir suffisamment de magistrats pour entendre une requête de dernière minute visant à repousser la tenue de l’élection.

Seuls le juge en chef David Maraga et un autre magistrat se sont présentés à l’audience, au lendemain d’une fusillade où le chauffeur d’une juge a été atteint par balle.

La requête signalait que des responsables électoraux se sont dits incapables d’assurer la conformité du vote.

L’avocat Harun Ndubi estime que les juges absents ont manqué à leur devoir constitutionnel.

À l’extérieur du tribunal, des centaines de femmes arborant des foulards blancs ont lancé un appel à la paix, craignant que l’histoire ne se répète. La flambée de violence suivant l’élection présidentielle contestée de 2007 avait fait plus d’un millier de morts dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.