Grande manifestation d’élèves américains attendue
RICHMOND, Va. — Alors que les écoles secondaires des États-Unis se préparent pour une manifestation massive organisée par les élèves à travers le pays, les directions hésitent sur les mesures à prendre. Vont-elles laisser les milliers d’élèves exercer leur droit consacré par le premier amendement de la constitution? Comment faire pour respecter ce droit sans perturber les activités scolaires ni prendre position dans le débat enflammé au sujet du contrôle des armes à feu?
Certaines directions d’écoles ont décidé d’adopter un ton ferme en menaçant de suspendre les élèves qui vont quitter leur classe pour manifester, alors que d’autres se font plus conciliantes en offrant des endroits pour se recueillir et pour manifester sur leur campus.
Depuis la fusillade du 14 février à l’école secondaire Marjory Stoneman Douglas, des manifestations se sont répandues dans les établissements d’enseignement partout aux États-Unis. Toutefois, la première grande manifestation coordonnée à travers le pays est prévue pour le 14 mars. Les élèves de tous les États sont invités à quitter leur classe pour une mobilisation de 17 minutes. Soit une minute pour chacune des victimes de la tuerie survenue en Floride.
D’autres manifestations nationales sont aussi prévues pour le 24 mars à Washington et le 20 avril, pour souligner le 19e anniversaire de la tuerie à l’école secondaire Columbine au Colorado.
Peu importe la position adoptée par les directions d’écoles secondaires en réaction aux manifestations, les élèves ont obtenu l’assurance des universités Harvard, Yale, MIT, Connecticut, UCLA et de douzaines d’autres que leur participation au mouvement de contestation n’affecterait pas leur candidature d’admission.
Pour certaines directions d’écoles, la gestion de ces événements s’avère complexe. À Needville, au Texas, le surintendant Curtis Rhodes a été fustigé pour avoir averti les élèves qu’ils seraient suspendu pour trois jours s’ils quittaient les cours pour manifester même avec l’accord de leurs parents.
«HONTE, HONTE, HONTE À VOUS», lui a répondu une femme sur les réseaux sociaux.
D’autres écoles accueillent favorablement le mouvement.
À Mooresville, en Indiana, la direction a rencontré une dizaine de représentants étudiants afin d’établir une stratégie d’action. Les élèves ont choisi d’utiliser le système de communication de l’école pour partager des messages sur la maladie mentale, l’importance de la compassion et de s’opposer à tout type de violence à l’école. Ils ont aussi convié les élèves à un rassemblement silencieux de 17 minutes dans les couloirs de leur école.