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Beijing met Washington en garde quant aux sanctions commerciales

U.S. Commerce Secretary Wilbur Ross, fourth from left, and Chinese Vice Premier Liu He arrive to attend a meeting at the Diaoyutai State Guesthouse in Beijing, Sunday, June 3, 2018. U.S. Commerce Secretary Ross is in Beijing for talks on China's promise to buy more American goods after Washington ratcheted up tensions with a new threat of tariff hikes on Chinese high-tech exports. ((AP Photo/Andy Wong, Pool) Photo: AP

La Chine a prévenu dimanche l’administration Trump qu’aucun compromis commercial ne serait possible en cas de sanctions douanières américaines.

Les alliés de Washington ont aussi unanimement protesté lors d’un G7 finances contre la politique commerciale offensive des États-Unis.
«Si les États-Unis introduisent des sanctions commerciales, y compris en relevant leurs droits de douane, alors tous les fruits des négociations commerciales et économiques [entre les deux puissances] deviendront sans effet», a menacé l’agence étatique Chine nouvelle lors d’une visite à Beijing du secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross.

À Whistler, en Colombie-Britannique, une réunion des grands argentiers du G7 s’est conclue samedi sans déclaration commune sur fond d’exaspération unanime contre les États-Unis après la décision du président Donald Trump d’imposer des taxes sur l’acier et l’aluminium en provenance de l’Union européenne, du Canada et du Mexique. De quoi renforcer encore le spectre d’une guerre commerciale : le G7 a été «tendu et difficile», a résumé le ministre français Bruno Le Maire, estimant que cette réunion avait été un «G6 + 1» avec des États-Unis «seuls contre tous, faisant courir le risque de déstabilisation économique à la planète».

L’Union européenne et le Canada ont d’ores et déjà saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC), tandis que le Mexique a adopté des représailles sur des produits américains. Face à la Chine, l’administration Trump souffle également le chaud et le froid, au risque là aussi d’enclencher des engrenages de sanctions réciproques.

Alors que les deux premières puissances économiques mondiales avaient annoncé courant mai un armistice dans leur différend commercial, la Maison-Blanche a remis sur la table mardi la menace de droits de douane punitifs sur des importations de produits chinois représentant 50 G$US (64 G$) par an.

Le régime chinois a aussitôt dénoncé une «volte-face» de Washington et menacé de prendre des «mesures fermes» afin de protéger ses intérêts.

C’est dans ce contexte tendu que Wilbur Ross était en visite samedi et dimanche à Beijing pour reprendre les négociations destinées à rééquilibrer les échanges bilatéraux.

Il a salué dimanche devant la presse des discussions «amicales et franches» avec le vice-premier ministre Liu He, un très proche du président Xi Jinping et grand orchestrateur de la politique économique du pays.

Certes, à l’issue de ces nouveaux pourparlers, M. Liu, cité par Chine nouvelle, s’est félicité d’«avancées positives et concrètes», qui «restent à être confirmées», dans des secteurs comme l’énergie et l’agriculture, la Chine se disant également prête à accroître ses importations de produits américains.

Mais Beijing a dans le même temps livré une mise en garde cinglante à Washington : les discussions sino-américaines «partent du principe que les deux parties ne doivent pas se prendre à revers et se mener une guerre commerciale», a martelé la Chine. agence france-presse

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