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Découverte d’une nouvelle espèce de crapaud miniature au Venezuela

Handout picture released on November 23, 2018 by La Salle Natural History Museum of Venezuela and taken on April 4, 2014 in the Aroa mountains, Yaracuy State, in northwestern Venezuela, showing a new species of a male frog, the Mannophryne molinai. - Venezuelan researchers found the first specimens of Mannophryne molinai in 2012 in the Sierra de Aroa, but thought it was another population of Mannophryne herminae which are widely distributed in this mountainous area in northwestern Venezuela now widely affected by indiscriminate deforestation. The name of the new species is a posthumous recognition to Cesar Ramon Molina (1960–2015), a prominent Venezuelan herpetologist, who dedicated his life to working with amphibians and reptiles. (Photo by Fernando ROJAS-RUNJAIC / La Salle Natural History Museum of Venezuela / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / LA SALLE NATURAL HISTORY MUSEUM OF VENEZUELA / FERNANDO ROJAS-RUNJAIC" - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS Photo: AFP/Musée d’histoire naturelle La Salle
Rédaction - Agence France-Presse

Des chercheurs ont découvert au Venezuela une nouvelle espèce endémique de crapaud miniature, confirmant que le pays possède l’une des plus riches diversités de batraciens au monde.

Ce crapaud, qui mesure au maximum 2,5cm, vit dans des bois de la montagne Aroa (État de Yaracuy) dans le nord du pays.

Il a été baptisé Mannophryne molinai, en hommage à César Molina (1960-2015), un herpétologique vénézuélien.

Ce crapaud se distingue par une bande noire sous la gorge et les femelles sont légèrement plus grandes que les mâles, a expliqué à l’AFP Miguel Matta, de l’Université centrale du Venezuela, qui a co-dirigé le programme de recherches avec des scientifiques vénézuéliens de l’Université des Andes et du Musée d’histoire naturelle La Salle.

Sur le dos, le crapaud arbore des couleurs variant du marron au gris et au vert foncé. Le ventre des mâles est blanc et leur gorge grisâtre. Les femelles présentent une coloration ventrale plus vive, avec une gorge jaune, une bande noire plus marquée sous la gorge, et le ventre blanc partiellement teinté de jaune, décrit Miguel Matta.

Les premiers individus ont été repérés en 2012 dans un ruisseau de la zone. Initialement, les scientifiques ont pensé qu’il s’agissait d’une autre population de Mannophryne herminae, une espèce très présente dans les montagnes de la côte vénézuélienne.

Mais des doutes persistaient. L’analyse de photographies, d’enregistrements de croassements et un minutieux travail de comparaison avec les 19 autres espèces connues du genre Mannophryne ont permis de s’assurer qu’il s’agissait bien d’une nouvelle espèce.

Les résultats des investigations ont été publiés dans la revue scientifique Zootaxa.

La nouvelle espèce est toutefois vulnérable en raison de la déforestation, liée aux activités agricoles et d’élevage, qui augmente la température et diminue l’humidité, souligne Miguel Matta.

Cette découverte porte à 20 le nombre d’espèces identifiées du genre Mannophryn, dont 18 sont endémiques aux régions montagneuses du nord du Venezuela. La moitié d’entre elles sont inscrites sur la liste des espèces menacées d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

«Cette mise au jour montre que la faune de batraciens au Venezuela possède encore un champ pour de nouvelles découvertes et confirme la position du Venezuela comme le huitième pays du monde en matière de diversité de batraciens», souligne Miguel Matta.

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