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La pollution de l’air à l’école pourrait être associée à un risque accru d’obésité

Photo: Getty Images

Des chercheurs espagnols ont trouvé que les enfants exposés à la pollution atmosphérique pouvaient voir augmenter leur risque de surpoids ou d’obésité.

Cette étude, menée au Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal), visait à enquêter pour la première fois sur le lien possible entre risque d’obésité et de surpoids et pollution à la fois à l’école et à la maison, les études précédentes s’étant concentrées sur l’exposition à la pollution au domicile.

Les scientifiques ont recruté 2660 enfants âgés de 7 à 10 ans dans 39 écoles différentes et ont rassemblé les données concernant leurs poids et taille pour calculer leurs indices de masse corporelle.

La pollution extérieure a été mesurée pendant une semaine en été et une autre semaine en hiver au moyen de capteurs situés dans la cour qui permettaient de détecter les niveaux de dioxyde d’azote (NO2), carbone élémentaire (EC), particules fines (PM2.5) et particules ultra-fines. Les chercheurs ont aussi estimé l’exposition des enfants aux NO2, NOx, PM2.5 et PM10 à leur domicile.

Les résultats, relayés par la revue Environment International, ont montré qu’une majorité d’enfants était exposée à des niveaux de pollution atmosphériques au-delà des niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé, à la fois chez eux et à l’école.

Plus précisément, plus de 75% étaient exposés aux PM2.5 au-delà des seuils recommandés (10μg/m3) et plus de 50% respiraient des niveaux de NO2 supérieurs à la limite (40μg/m3).

Les scientifiques ont aussi trouvé que les enfants qui étaient exposés à une pollution moyenne, voire forte à l’école, avec présence de particules ultra-fines, de NO2, PM2.5 et EC, enregistraient un risque accru d’obésité ou de surpoids par rapport aux enfants exposés à des niveaux plus faibles.

Ils ont aussi trouvé un lien entre un risque accru de surpoids ou d’obésité et de forts niveaux de PM10 au domicile, mais les chercheurs ont tenu à préciser que ces niveaux de pollution étaient estimés et non mesurés. 

Martine Vrijheid, chercheuse à l’ISGlobal et coordinatrice de l’étude, a par ailleurs tenu à préciser les limites de cette étude. «Étant une étude transversale, nous ne disposons de données qu’à un seul moment, et nous ne disposons pas de données suffisantes pour établir la nature du lien», explique-t-elle à propos de l’association entre pollution et obésité. «Pour dresser des conclusions plus solides, nous avons besoin de nouvelles études longitudinales qui suivront les participants à l’étude au fil du temps.»

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