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Algérie: une instance prône une élection «dans les plus brefs délais»

Abdelkader Bensalah, dirigeant par intérim de l'Algérie. Photo: Toufik Doudou/AP
Rédaction - Agence France-Presse

Une instance chargée par le pouvoir de sortir l’Algérie de la crise a prôné la tenue d’une élection présidentielle «dans les plus brefs délais», en remettant dimanche son rapport final au chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah.

Formée en juillet par le pouvoir, l’«instance nationale de dialogue» est appelée à consulter partis, société civile et représentants du mouvement de contestation, afin de définir les modalités d’une présidentielle devant élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission par la rue le 2 avril.

Le mouvement de contestation rejette un tel dialogue.

Il réclame le démantèlement de l’appareil hérité des 20 ans de présidence Bouteflika avant tout scrutin ainsi que la mise en place d’institutions de transition, ce que refuse le pouvoir.

Dans l’optique d’une élection «dans les plus brefs délais», «l’instance de dialogue» a proposé dans son rapport deux projets de textes de loi: l’un sur la révision de la loi électorale et l’autre sur la mise en place d’une commission indépendante de surveillance des élections, selon un communiqué de la présidence cité par la télévision publique.

Elle a également préconisé «la prise de mesures d’apaisement», en vue de créer un climat de «confiance» entre le pouvoir et le peuple, comme «la libération des détenus du ‘Hirak’», a ajouté le rapport.

Des dizaines de manifestants ont été arrêtés et placés en détention préventive en attendant leurs procès dans plusieurs villes, dont Alger, pour avoir contrevenu à l’interdiction du drapeau culturel amazigh (berbère) lors des manifestations, édictée par le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, l’homme fort du pays.

«L’instance de dialogue» a également appelé au «départ du gouvernement actuel qui est l’émanation du système corrompu».

De son côté, M. Bensalah a chargé le coordonnateur de cette instance, Karim Younes, d’entamer de nouvelles consultations en vue de la création de la commission de surveillance des élections.

Le 2 septembre, le général Gaïd Salah a appelé à déterminer d’ici le 15 septembre la date de la présidentielle.

Une présidentielle prévue le 4 juillet a dû être annulée, faute de candidats.

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