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Crise en Équateur: retour des carburants aux anciens prix

Crise en Équateur: retour des carburants aux anciens prix
Des indigènes satisfaits des avancées du dialogue avec le gouvernement équatorien le 13 octobre 2019. Photo: Jorge Ivan Castaneira Jaramillo/Getty Images
Rédaction - Agence France-Presse

Les prix des carburants sont revenus mardi en Équateur au niveau d’avant la crise sociale de ces derniers jours et les établissements scolaires ont rouvert, suite à l’accord entre le gouvernement et les indigènes, fer de lance des manifestations.

La hausse des prix des carburants qui, le 3 octobre avaient plus que doublé, a été annulée, de même que celle des tarifs des transports publics qui, en conséquence, avaient augmenté jusqu’à 40%.

Le président Lenin Moreno a retiré lundi le décret décrié qui supprimait les subventions de l’État aux hydrocarbures et avait déclenché une crise sans précédent pour le gouvernement de ce pays pétrolier, au pouvoir depuis mai 2017.

Des manifestations, marquées par de durs affrontements, ont fait en douze jours huit morts et 1340 blessés, dont certains sont dans un état critique, a précisé le Défenseur du peuple, entité publique de protection des droits. Le ministère de l’Intérieur a pour sa part fait état de 1419 arrestations.

Mardi, le prix du galon (environ 3,8 litres) de diesel a baissé de 2,30$ US à 1,03 et celui de l’essence ordinaire de 2,40$ US à 1,85, a constaté l’AFP dans plusieurs stations-service du nord de Quito.

Les classes, suspendues par les autorités, ont repris mardi. Plus de deux millions d’écoliers, collégiens et lycéens sont retournés en cours.

Depuis Guayaquil (ouest), où il a transféré le siège du gouvernement pendant la crise, le président Moreno, ancien allié de son prédécesseur socialiste Rafael Correa (2007-2017), a affirmé lundi que le «pays retrouve rapidement le calme».

«Ces journées doivent nous enseigner à privilégier la paix, la stabilité, la sécurité», a-t-il déclaré dans un message télévisé.

Durant la contestation, des manifestants avaient pris d’assaut le siège du gouvernement, envahi momentanément hémicycle du parlement, incendié un bâtiment public et attaqué les locaux de deux médias dans la capitale.

La mobilisation s’était étendue à d’autres villes du pays, avec blocages de routes et puits pétroliers à l’arrêt, jusqu’à ce que le chef de l’État accepte de retirer le décret contesté dimanche soir, à l’issue de négociations avec les indigènes.

La suppression des subventions aux carburants s’inscrivait dans une série de réformes économiques négociées par M. Moreno avec le Fonds monétaire international (FMI) en échange d’un prêt de 4,2G$ US.

Les pertes économiques liées à la crise ont été estimées lundi à au moins 1,5$ US par Patricio Alarcon, dirigeant du patronat équatorien.

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