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Il y a 40 ans, le Portugal se libérait du fascisme

Photo: AP

Le 25 avril 1974, une chanson mettait fin à la brutale dictature militaire instaurée au Portugal par António de Oliveira Salazar. Métro a parlé avec Carlos Ferreira, réputé restaurateur portugais de Montréal, de cette révolution des Œillets.

La diffusion de Grândola, Vila morena sur les ondes de la Radio Renascença signalait, la nuit du 25 avril 1974, la mise en marche des troupes révolutionnaires vers Lisbonne. Moins de 20 heures après l’écoute des premiers vers, quatre décennies de fascisme prenaient fin, sans effusion de sang et avec des œillets à la pointe des fusils.

«Le Portugal a alors tourné la page sur un passé très méprisable, un passé qui obligeait tous ceux qui s’impliquaient politiquement à vivre dans la peur», se rappelle M. Ferreira. Et la révolution portugaise a encouragé toutes celles qui, plus tard, ont essaimé en Europe».

La dictature salazariste, marquée par une violente répression politique et des guerres coloniales coûteuses en vies humaines et en ressources, a laissé le Portugal exsangue.

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«Il est vrai que le pays a vécu sous le fascisme pendant 40 ans, mais il n’a jamais perdu ses valeurs. Et aujourd’hui, c’est un pays à l’avant-garde», affirme M. Ferreira, indiquant que le passé du Portugal lui évite de tomber dans les extrémismes qui s’enracinent en Europe, favorisés par la crise économique.

«Le Portugal est un pays d’Europe qui ne ressemble à rien de l’Europe. Nous avons un air à nous, épanoui et pacifique.»

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