Un groupe kurde revendique l’attentat qui a fait 28 morts à Ankara
ANKARA, Turquie — Un groupe militant kurde a revendiqué vendredi la responsabilité d’un attentat-suicide à la voiture piégée qui a tué 28 personnes mercredi à Ankara, la capitale turque.
Dans une déclaration publiée sur leur site Web, les Faucons de la liberté du Kurdistan ont affirmé avoir agi pour se venger des opérations militaires menées contre les rebelles kurdes dans le sud-est de la Turquie.
Le groupe établi en Turquie est considéré comme une branche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et a souvent perpétré des attaques violentes par le passé.
Avant cette revendication, la Turquie avait jeté le blâme sur une milice syrienne kurde appuyée par les États-Unis, croyant qu’elle avait collaboré avec le PKK.
Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, avait déclaré que le kamikaze, Salih Neccar, était un Syrien qui était membre d’un autre groupe kurde syrien, les Unités de protection du peuple (YPG).
Contredisant cette information, les Faucons de la liberté du Kurdistan, connus sous l’acronyme TAK, ont identifié le kamikaze comme étant Abdulbaki Sonmez.
“Cet acte a été mené pour venger le massacre de civils blessés sans défense”, a déclaré le groupe, en référence à une importante opération de sécurité turque contre des militants kurdes dans la ville de Cizre.
Vendredi, les autorités turques ont annoncé avoir arrêté trois nouveaux suspects en lien avec l’attentat à Ankara, portant le nombre de personnes en détention à 17. Les derniers suspects seraient liés au PKK, a rapporté l’agence de presse étatique Anadolu.
De plus, selon l’agence, l’armée turque a poursuivi sa campagne de tirs d’artillerie contre des positions des YPG en Syrie, de l’autre côté de la frontière.
Vendredi, le président, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé que les autorités turques n’avaient pas le moindre doute quant à l’implication des YPG et de sa branche politique, le Parti de l’union démocratique (PYD), dans l’attentat d’Ankara. M. Erdogan s’est dit déçu que les alliés occidentaux refusent de désigner ces groupes comme des organisations terroristes.