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Hausse du taux directeur? Pensez à l’hypothèque à taux fixe!

Maude Gauthier - Collaboration spéciale

Le 1er juin 2022, la Banque du Canada a augmenté son taux directeur à 1,5 % pour tenter de maîtriser l’inflation galopante. D’autres hausses sont prévues, peut-être même jusqu’à 3%, augmentant les craintes des propriétaires avec une hypothèque à payer. De quoi s’inquiètent-ils et que peuvent-ils faire pour diminuer leur stress financier?

Les taux variables, un risque

Les taux variables se sont maintenus à des niveaux très attrayants depuis le début de la pandémie, permettant de réduire les paiements mensuels des familles par rapport à un taux fixe. Mais cela est en train de changer. Le risque d’un choc budgétaire est élevé pour ces emprunteurs, puisque la hausse s’applique immédiatement aux taux variables, donc aux paiements mensuels.

Alexandre et sa conjointe ont quatre enfants et une hypothèque à taux variable. Malgré les augmentations du taux directeur en 2022, ils sont encore à un taux plus avantageux que le taux fixe. «Ça nous prendrait environ quatre augmentations de 0,25 points pour que ce soit équivalent au taux fixe. Si on se rend là, on va le fixer», dit-il en entrevue.

Or, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a récemment laissé entendre que le taux directeur pourrait augmenter d’encore 1,50 points pour atteindre 3%.

Selon Philippe Limoges Ratté, courtier hypothécaire Multi-Prêts, les nouveaux acheteurs ont beaucoup de craintes: «Avec la surenchère, les prix élevés des maisons et un taux qui a plus que doublé dans la dernière année, il y en a quelques-uns qui se découragent. Ils s’inquiètent des hausses des taux variables et trouvent les taux fixes déjà trop hauts, à au moins 4 %.»

Geler votre taux

Philippe Limoges Ratté conseille à ses clients de geler un taux dès qu’ils le peuvent pour éviter les fluctuations. «La majorité des banques offrent cette possibilité pour une durée de 120 jours, et certaines le permettent jusqu’à un an en majorant le taux.»

Selon l’Autorité des marchés financiers, pour ceux qui sont déjà propriétaires, il est possible de transformer un prêt à taux variable en prêt à taux fixe. Malheureusement, ce taux fixe sera vraisemblablement plus élevé que celui qu’elles auraient eu à la signature de l’hypothèque, puisque les taux d’intérêt ont déjà augmenté et que d’autres hausses sont prévues. Alexandre, par exemple, a contacté sa conseillère hypothécaire au début des hausses pour s’informer de la meilleure marche à suivre. Celle-ci lui a confirmé que son contrat permettrait de changer pour un taux fixe, en temps opportun.

L’histoire nous enseigne que les taux variables sont habituellement moins coûteux pour les acheteurs, avec des économies potentielles de plusieurs milliers de dollars à la fin de leur terme. Il suffit de garder la tête froide et d’évaluer quel choix est le plus avantageux pour chacun.

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