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Mise à l’essai : le Samsung Galaxy S10+ au sommet

iPad pavé tactile

Avec ses composantes et son logiciel peaufinés à souhait, le Samsung Galaxy S10+ qui arrive en magasin vendredi est le meilleur téléphone Android sur le marché.

Le Samsung Galaxy S10+ n’est pas un téléphone qui nous jette par terre dès qu’on le prend entre nos mains. Peut-être est-ce parce que les appareils se ressemblent désormais tous avec leurs immenses écrans sans rebords, ou que Samsung est en retard avec son adoption de caméras triples et que Huawei lui a damé le pion l’année dernière avec ses fonctionnalités les plus originales, mais pour ceux qui suivent l’actualité technologique, le S10 ne laisse pas une très forte première impression.

C’est plutôt avec le temps que celui-ci se démarque. Au fil des jours, on commence à remarquer son excellente luminosité et à quel point les couleurs de son grand écran AMOLED de 6,4 pouces sont riches et justes. À quel point son design est agréable entre les mains et qu’il est léger par rapport à sa taille.

Voilà bientôt dix ans que Samsung domine le marché des téléphones intelligents dans le monde. En dix générations, les ingénieurs et les designers de l’entreprise ont visiblement appris de leurs bons coups et de leurs erreurs.

Une longue fiche technique

La stratégie de Samsung n’a pas changé pour sa gamme Galaxy S : offrir toutes les technologies imaginables en un seul appareil. Le S10+ offre ainsi des caractéristiques internes assez puissantes pour garantir de bonnes performances pendant plusieurs années (processeur Snapdragon 855, 8 Go de mémoire vive et amplement d’espace de stockage), des fonctionnalités désormais rares comme un port audio 3,5mm, des plus répandues comme une résistance à l’eau et la recharge rapide et quelques aspects originaux, comme un trou dans l’écran pour faire place aux caméras frontales.

Même si ce dernier point retient l’attention à première vue, on l’oublier rapidement, puisque les caméras sont généralement cachées dans le menu supérieur d’Android. Les fonds d’écran du Samsung Galaxy S10+ sont d’ailleurs tous assombris dans le coin supérieur pour encourager l’utilisateur à regarder ailleurs.

Tout n’est pas parfait. La recharge sans fil bidirectionnelle qui permet de recharger le téléphone d’un ami est par exemple trop lente pour être réellement utile. Un iPhone XS ne gagne en plus que quelques points de pourcentage pendant que le Galaxy S10+ se décharge à vue d’œil. Notons que la fonctionnalité pourrait être plus intéressante pour recharger des écouteurs sans fil et une montre intelligente, mais même là, le design glissant du téléphone et le fait qu’il doive être face contre une table diminuent l’intérêt de cette recharge.

Le lecteur d’empreintes digitales ultrasonique sous l’écran n’a quant à lui pas l’efficacité des lecteurs traditionnels. Le fait qu’il faille bien positionner son pouce sur l’écran (et qu’aucune indication tactile ne nous informe s’il est bien placé) complexifie aussi la manœuvre. Après quelques semaines avec le Galaxy S10+, je ne l’utilise que très rarement.

Malgré ces quelques nouveautés qui tombent à plat, ce qui est réellement important pour un téléphone intelligent touche la cible.

Le Galaxy S10+ offre par exemple une excellente autonomie, suffisante pour une journée chargée et la matinée suivante, grâce à sa batterie de 4100 mAh. Notons que je n’ai pas essayé les deux autres variantes, le Galaxy S10 avec son plus petit écran de 6,1 pouces et le Galaxy S10e, une version plus abordable de l’appareil, mais le Galaxy S10+ est certainement l’un des meilleurs téléphones sur le marché de ce côté.

Trois caméras valent mieux qu’une

Les Samsung Galaxy S10 et S10+ en vente vendredi intègrent trois appareils photos à l’arrière.

Les trois caméras des Galaxy S10+  et du Galaxy S10 (le S10e n’en a que deux) sont aussi parmi les meilleures sur le marché.

Le nouvel appareil phare de Samsung offre en effet trois objectifs différents à l’arrière : un objectif régulier, un objectif ultra grand-angle pour prendre une photo d’un immeuble au complet, par exemple, et un téléobjectif 2X pour filmer des objets éloignés.

L’objectif ultra grand-angle du Samsung Galaxy S10+ permet par exemple d’avoir plus de sujets dans le cadre d’une photo.

L’appareil principal est le meilleur d’entre tous. Il capture des couleurs réalistes et il gère les écarts de luminosité à merveille. Avec le Galaxy S10+, il est rare que la première photo ne soit pas la bonne. Les deux autres objectifs ont pour leur part de légers défauts, mais ils augmentent néanmoins la polyvalence de l’appareil. On regrette toutefois l’absence d’un mode nocturne pour concurrencer le mode Night Sight du Google Pixel 3. Il s’agit d’un oubli étonnant de la part du géant coréen.

Le logiciel de l’appareil photo est aussi des plus complets, avec par exemple un mode professionnel, des modes ralentis et super ralentis et un mode permettant de publier sur Instagram directement. L’intérêt de ce dernier est plus limité, mais il permet au moins de créer des « Stories » avec les caméras secondaires du téléphone, ce qui est impossible avec les autres appareils sur le marché.

Côté vidéo, le Galaxy S10+ se démarque notamment par la prise vidéos 4K HDR10+, mais aussi par son mode Super stable (qui diminue la qualité, mais qui pourrait être intéressant à La Ronde ou dans des endroits du genre).

Galaxy Buds: superbes écouteurs sans fil

Il s’agit d’un accessoire, et non du téléphone lui-même, mais je m’en voudrais de ne pas mentionner ici les Galaxy Buds, des écouteurs sans fil lancés en même temps que les Galaxy S10 par Samsung.  Plusieurs fabricants ont tenté – en vain – de reproduire les succès d’Apple avec ses excellents écouteurs sans fil AirPods. Samsung pourrait bien avoir finalement trouvé la recette magique.

Ceux-ci offrent une bonne qualité sonore, tant pour la musique que pour la voix, ils sont confortables, leur autonomie suffisante (mais plus courte que les AirPods) et ils sont faciles à associer avec le Galaxy S10 : il suffit d’ouvrir le boitier à proximité pour débuter la synchronisation. Leur pavé tactile est aussi pratique, et, surtout, il est difficile à activer par erreur.

On aimerait un boîtier un peu plus mince, du moins pour ceux qui les transportent dans leurs poches, mais à 200$, il s’agit tout de même d’un achat recommandé, tant pour les propriétaires d’un Galaxy S10+ que d’un autre appareil Android.

Un premier logiciel réussi

Le Mode Nuit du Samsung Galaxy S10+ affiche l’interface et la plupart des applications sur un fond noir pour préserver la batterie et améliorer le confort pour les yeux la nuit.

La plus grande surprise du nouveau téléphone phare de Samsung est probablement son logiciel. Après des années de déceptions, l’interface améliore enfin Android de plusieurs façons, avec notamment des raccourcis pratiques pour l’utilisation à une main et l’ajout d’un mode nocturne où les applications s’affichent en noir.

Quelques modifications intelligentes, comme réduire par défaut la résolution maximale de l’écran pour préserver sa pile, font du Galaxy S10+ un appareil dans l’ensemble bien ficelé. Reste maintenant à voir pour combien de temps il recevra ses mises à jour. Sans être le pire fabricant Android, Samsung est quand même loin derrière Google et Apple sur ce point.

Le Samsung Galaxy S10+ sera lancé vendredi chez la plupart des opérateurs à partir de 1419,99$ sans entente. Le Galaxy S10 sera pour sa part vendu à partir de 1259,99$, tandis que le modèle plus abordable doté notamment de deux caméras plutôt que trois, le Galaxy S10e, sera vendu à partir de 1019,99$.

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