Tesla Roadster: électrifiante
Qui a dit qu’une voiture électrique était «pépère»? Pas les concepteurs de la Tesla Roadster, en tout cas. Car ceux-ci ont réussi à insuffler suffisamment de puissance dans leur bolide électrique pour lui faire accomplir le 0-100km/h en moins de quatre secondes. De quoi jouer dans la cour des Ferrari!
La Tesla Roadster est née d’une compagnie californienne qui, au préalable, a fait fortune dans la Silicone Valley. Elle a été officiellement mise en marché en 2008 et depuis, quelque mille unités ont trouvé preneurs dans 25 pays.
La Tesla Roadster est la première automobile électrique à avoir reçu les approbations nécessaires pour rouler sur les autoroutes publiques. Cela dit, il ne faut pas que l’argent soit un problème : la voiture exige un peu plus de 125 000$US à l’achat…
Quand on dit électrique, on dit vraiment électrique : aucun moteur à essence ne se cache sous le capot. Le moteur triphasé à induction (notez le nouveau vocabulaire mécanique à apprivoiser…) est à peine plus gros qu’un melon d’eau, mais on peut en tirer pas mal plus de «jus», affirme la compagnie.
Au total, les 900 ampères de courant produisent l’équivalent de 288 chevaux et de 273 lbs-pi de couple. Quand même!
Le tiers du poids de la voiture (1273 kilos) est constitué des batteries. Pour l’heure, la Tesla est l’électrique de production qui offre la plus grande autonomie : 396 kilomètres en conditions idéales, presque comme une voiture conventionnelle.
Étrange que de filer vite comme le vent… sans grondement de V8 pour titiller l’oreille. Mais lorsqu’on appuie sur le champignon, la réaction est superbement linéaire et en moins de deux – bon, en moins de quatre, la petite cocotte tape le 100km/h.
La puissance est ultra-directe et tout le couple se fait sentir dès 0 tr/min. Cette belle instantanéité, on la doit entre autres à une transmission à rapport unique – pour le recul, le moteur se contente de tourner dans la direction opposée…
Le hic
Au-delà de ces accélérations instantanées, la Tesla souffre d’un tableau de bord générique avec des commandes simplistes et une finition très moyenne. Aussi, l’ordinateur de bord n’est pas un modèle d’intuition et il faut «bizouner» pour s’y retrouver.
Monter à bord d’une Tesla relève de l’acrobatie peu élégante. Le large seuil de porte et le fait que la petite deux places se trouve si près du sol demandent à ses occupants de se montrer athlétiques, tant pour y entrer que pour en sortir.
Qui dit sportive dit suspension très ferme. Ici, c’est limite; on peut même parler de sécheresse. Aussi, la direction non assistée (!) nous force à sortir de l’huile de bras en slalom. Enfin, la vision est réduite par des Å“illères de carrosserie qui retranchent le champ arrière.
On aime
Les sièges (d’un élégant cuir taupe dans notre version) sont confortables, soutenants et – oh bonheur! – ils acceptent de réchauffer les popotins. Le petit volant Momo est sexy (bien sûr, que ça peut être sexy, un volant!) et on aime que le toit se décapote. Évidemment, c’est zéro carburant, zéro pollution…