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Hyundai Elantra GT : saveur européenne, bargain nord-américain

La Hyundai Elantra GT Photo: collaboration spéciale

Il semble que de plus en plus de voitures qui débarquent chez nous ont des racines européennes. Ford Fiesta et Focus, Chevrolet Cruze… La Hyundai Elantra GT est la copie de la i30 qui roule sur le Vieux Continent.

Une copie de l’européenne i30, cela signifie une platefor­me conçue de l’autre côté de l’Atlantique, ce qui se traduit, pour la compacte coréenne cinq portes arrivée chez nous cet été, par une conduite définitivement plus précise que celle de la sœurette Elantra quatre portes.

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Sous le capot, c’est pourtant le même moteur qui trouve à se loger. La puissance de 138 che­vaux n’est pas la plus vigoureuse de la catégorie, surtout si on la compare aux 160 chevaux de la Ford Focus.

Cette motorisation de 1,8 litre, non gratifiée de l’injection directe, résonne de plus assez sèchement, voire de façon pres­que asthmatique lorsqu’on tente un 0-100 km/h – qui ne ne se fait qu’en plus de 10 secondes. Et à 131 lb-pi, le couple de la coréenne est indéniablement l’un des moins costauds de la catégorie.

On peut donc espérer que le constructeur finira par glisser, dans le compartiment avant, le quatre cylindres turbo à injection directe (1,6 L) qui, du moins pour la cousine Veloster, développe 201 chevaux bien plus dynamiques. Pour le moment, on se console avec une consommation en carburant qui est raisonnable (voir notre encadré sur les cotes rajustées).

Il faut cependant savoir qu’à 1 245 kg, l’Elantra GT est l’une des plus légères – d’au moins une cinquante de kilos – par rapport à la moyenne de la concurrence. Structurellement parlant, et merci à une garde au sol basse (à 140 mm, elle est si peu élevée que cela pourrait même s’avérer problématique dans la tempête), la voiture présente une solide tenue de route, avec peu ou prou de roulis.

Et ça, c’est en dépit d’une poutre de torsion à la suspen­sion arrière. La majorité des concurrentes dans la catégo­rie misent plutôt sur des «mul­tibras», une architecture indépendante qui assure une conduite plus confortable. Mais pour l’Elantra GT, le recours à la «poutre» est à peine perceptible et ne modifie pour ainsi dire pas un comportement routier tout ce qu’il y a de plus docile.

Par contre, les amortisseurs se font passablement entendre sur les chemins cahoteux. Ce qui, avec le bruit du vent qui frappe le pare-brise (lorsqu’on roule à 100 km/h, on a plutôt l’impression de filer à des vitesses illégales), vient nuire à la tranquillité de l’habitacle. Un peu plus de matériel insonorisant et de verre laminé n’aurait pas fait de tort.

Cela dit, on ne peut que féliciter le réglage de la résistance de la direction, une nouveauté qu’on retrouve également sur l’utilitaire Hyundai Santa Fe. Le dispositif permet, à l’aide d’une commande au volant, de passer du mode confort au mode sport. Le premier facilite les manœuvres de stationnement, mais sur la grand-route, c’est comme si l’élastique s’était entièrement relâché. On préfère donc, en général, le mode plus précis.

Côté conduite, l’Elantra GT se faufile facilement dans la circulation – après tout, elle fait 25 cm de moins que la berline. Cependant, elle n’a pas autant de mordant que la Mazda3 Sport ou la Mitsubishi Lancer, par exemple. Cela, la «hatchback» coréenne le compense toutefois par une série d’options fort intéressantes pour le prix.

Et ici, pas de surprise : c’est la force de Hyundai que d’en jeter là où ça compte, et la GT n’est donc pas livrée en variante toute «schnue». De série, et pour un prix à partir de 19 150 $, pensez sièges chauffants (à l’avant), climatisation, régulateur de vitesse, commandes audio au volant et communication Bluetooth.

La facture peut grimper jusqu’à 26 300 $ si on se paie quelques-unes des options proposées, souvent des exclusivités pour la catégorie : climatisation automatique bi-zone, dégivreur d’essuie-glace, caméra de recul, démarrage sans clé et toit ouvrant panoramique.

Au-delà de son prix d’étiquette, l’Elantra GT gagne d’importants galons grâce à son allure et à son habitacle.

Dedans comme dehors, le style est à la fois moderne et tendance. À l’intérieur, l’ergonomie est de mise, avec des commandes faciles à apprivoiser et à manipuler.

Les sièges avant sont très confortables. Les matériaux et leur agencement assurent une élégance qu’on ne retrouve généralement pas dans les petites voitures.

Côté espace, l’avantage d’une carrosserie plus haute que prévu (un bon 3,5 cm de plus que pour l’Elantra berline) offre un bon dégagement aux têtes, devant comme derrière.

La Hyunadi Elantra GT a remporté, l’automne dernier, le titre de Meilleure petite voiture 2013 (de plus de 21 000 $), récompense décernée par l’Asso­ciation des journalistes automobiles du Canada. Toutefois, avec un total de 685 points, elle n’était que 2 points devant la Mazda3 Sport…

Hyundai ajuste le tir
L’automne dernier, Hyundai et sa cousine Kia ont dû ajuster le tir, côté consommation en carburant.

Mea culpa, ont-ils dit : pour les modèles lancés depuis 2010, des tests de consommation erronés ont sous-estimé les cotes (jusqu’à un demi-litre de différence aux 100 km/h). Pour l’Elantra GT manuelle, l’ajustement a fait passer la cote combinée (ville/autoroute) de 6,2 L à 6,7 L par 100 km. Pour la version automatique, la cote est passée de 6,3 L à 6,6 L/100 km.

Ceux qui se sont procuré la compacte à hayon (ou un autre modèle Hyundai ou Kia) avant cette mise à niveau sont invités à communiquer avec le constructeur. Ils obtiendront un dédommagement tenant compte des dépenses additionnelles en carburant encourues.

***

POUR

  • Beaucoup d’équipement pour le prix
  • Fermeté de la direction réglable
  • Dégagement intérieur et cargo généreux
  • Comportement routier plus intéressant que celui de la berline
  • Style tendance et moderne, autant dehors que dedans

CONTRE

  • Quand même pas la conduite la plus passionnante en ville
  • Peu de puissance : à quand un turbo?
  • Pas de banquette chauffante (contrairement à la berline)
  • Suspension bruyante sur les cahots
  • Insonorisation moyenne

***

Fiche technique

  • Moteur : quatre cylindres de 1,8 litre
  • Performances : 148 chevaux, 131 lb-pi
  • Boîtes : manuelle six vitesses, automatique six rapports
  • Consommation (ville/autoroute/combinée) : Manuelle : 7,8 L – 5,3 L – 6,7 L/100 km Automatique : 7,6 L – 5,3 L – 6,6 L/100 km
  • Direction : électrique (avec mode ajustable)
  • Suspension : poutre de torsion (arrière)
  • Cargo : 651 litres (1 444 litres, banquette rabattue)
  • Concurrence : Ford Focus, Mazda3 Sport, Mitsubishi Lancer Sportback, Subaru Impreza, Toyota Matrix, Volkswagen Golf
  • Prix : à partir de 19 149 $

À la télé
Nadine Filion présente une chronique automobile chaque lundi à l’émission Ça commence bien, à V.

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