Au tour de Facebook Canada de combattre les fausses nouvelles
Vous l’avez probablement vue passer sur votre fil d’actualité: cette petite fenêtre mauve qui vous indique: «Comment repérer une fausse information». Facebook Canada lance en grand sa stratégie pour contrer les nouvelles mensongères.
Les Canadiens devront attendre pour le «fact-cheking simultané», un outil qui signale les nouvelles mensongères directement sur le fil d’actualité, déjà lancé dans quelques pays. En attendant, la branche canadienne du réseau social géant offre d’éduquer et de sensibiliser ses usagers au phénomène de plus en plus répandu.
Il s’agit d’une liste de dix trucs pratico-pratiques, rédigée avec l’aide de l’entreprise canadienne HabiloMédias, qui se spécialise en littératie numérique et médiatique. En première position: «Méfiez-vous des titres», puis: «Examinez attentivement l’URL» et ainsi de suite. La liste complète est disponible ici.
Seul bémol: la liste est presque impossible à trouver une fois que la fenêtre disparaît du fil d’actualité.
«Notre mission est de s’assurer que la jeunesse canadienne puisse penser de manière critique et puisse prendre des décisions éthiques par rapport aux médias», explique le directeur de l’éducation d’HabiloMédias, Matthew Johnson. Une préoccupation qui ne fait que croître depuis les élections américaines de novembre dernier, alors que les fausses nouvelles abondamment partagées sur Facebook ont été pointées du doigt pour expliquer la victoire présidentielle de Donald Trump.
«Nous avons la responsabilité de permettre à tout le monde d’avoir des conversations significatives et de construire un espace où les gens peuvent s’informer», a déclaré le fondateur et PDG de Facebook, Mark Zuckerberg dans un communiqué, un mois après l’élection américaine.
«Les gens comprennent de plus en plus à quel point il est important d’apprendre à identifier les fausses nouvelles», ajoute Matthew Johnson.
D’autres outils similaires, aussi développés en collaboration avec HabiloMédias, seront disponibles prochainement.
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec n’a pas voulu commenter.