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TikTok contraint par Donald Trump à vendre sa filiale américaine

TikTok contraint par Donald Trump à vendre sa filiale américaine
L'application chinoise TikTok revendique plus de 800 millions d'utilisateurs actifs dans le monde Photo: Justin Sullivan/Getty Images

ByteDance, la maison mère de l’application chinoise TikTok plie finalement devant les menaces du président Donald Trump et se résout à vendre sa filiale américaine.

L’application vidéo et le réseau social très en vogue chez les jeunes comptent près de 800 millions d’utilisateurs dans le monde et près de 80 millions d’utilisateurs actifs chaque mois aux États-Unis.

Des pourparlers concernant la vente de l’application étaient en cours depuis plusieurs jours. Le président américain avait menacé vendredi soir d’interdire l’utilisation de l’application TikTok aux États-Unis via un décret qui pouvait prendre effet dès aujourd’hui. Cette interdiction serait faite au nom de la protection de la sécurité nationale.

Cette pression et ces inquiétudes concernant l’application chinoise trouvent leurs origines dans les préoccupations de la part des autorités américaines qui soupçonne depuis plusieurs mois l’application d’espionnage et d’utilisation frauduleuse des données personnelles de millions d’Américains.

Microsoft ferait office de favori pour ce rachat qui devrait se compter en plusieurs dizaines de milliards de dollars. ByteDance qui voulait conserver une part minoritaire dans la gestion de ses activités sur le territoire américain, ce que refuse catégoriquement l’administration Trump, devrait ainsi complètement abandonner le contrôle de l’application aux États-Unis.

Pour le moment, la Maison-Blanche, ni Pékin n’ont encore réagi à cette nouvelle offre de l’entreprise chinoise.

Volonté de transparence

Dans un communiqué intitulé «La concurrence loyale et la transparence nous profitent à tous», publié le 29 juillet dernier, le PDG de TikTok Kevin Mayer a exprimé sa confiance à propos du succès de l’application, notamment durant le confinement. L’entreprise annonce notamment la création d’un fonds pour créateurs de l’application à hauteur de 200 millions que l’entreprise espère voir grimper jusqu’à 1 milliard en 3 ans. Elle espère aussi créer près de 10 000 nouveaux emplois en plus des 1500 déjà existants sur le territoire américain.
Concernant les inquiétudes du gouvernement américain, Kevin Mayer a déclaré dans son communiqué:

«Cependant, nous avons fait l’objet d’un examen encore plus minutieux en raison des origines chinoises de l’entreprise. Nous l’acceptons et relevons le défi d’apporter la tranquillité d’esprit grâce à une transparence et une responsabilité accrues. Nous pensons qu’il est essentiel de montrer aux utilisateurs, aux annonceurs, aux créateurs et aux régulateurs que nous sommes des membres responsables et engagés de la communauté américaine qui suit les lois américaines.»

Une volonté de transparence réaffirmée aujourd’hui dans une vidéo publiée sur leur profil Twitter où la filiale américaine de l’entreprise réaffirme leur volonté de transparence: «Et en matière de sûreté et de sécurité, nous construisons l’application la plus sûre parce que nous savons que c’est la bonne chose à faire»

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement américain se dresse tout en imposant des interdictions et des restrictions contre des entreprises chinoises. Ce fut notamment le cas avec le géant des télécommunications Huawei.

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