Max Payne 3: sans souffrance…
Max Payne souffre. Douze ans après la mort de sa famille, il vivote avec, pour seuls compagnons, ses pilules analgésiques et sa bouteille de whisky bon marché. À la recherche d’une nouvelle vie, il accepte l’invitation d’un vieux confrère, recyclé dans la protection rapprochée. Il convie Max à venir bosser avec lui au Brésil comme garde du corps pour une
famille riche de São Paulo.
Rapidement, il constate que la vie rêvée à laquelle il aspirait se transforme en un cauchemar violent, non sans rappeler le passé qu’il tente de fuir. Max vieillit et n’a plus rien à perdre…
Max Payne 3 m’a plu. Son scénario solide et bien ficelé nous fait vivre l’existence tourmentée du policier déchu, devenu alcoolique. On y croit.
Cependant, les effets visuels de dédoublements répétitifs deviennent agaçants à la longue. Il est saoul et dopé… on a compris. Les fameux ralentis restent très présents et salvateurs dans les scènes d’action nombreuses. Ces «bullet times» deviennent salutaires, spécialement lorsque les ennemis, trop nombreux, nous font la vie dure.
J’ai aimé la mise en place d’un système de la dernière chance. Une jouabilité permettant de ne pas mourir si nous réussissons à éliminer le tireur qui nous a plombé. Si nous le manquons, nous sommes morts! Ce système rajoute beaucoup de piquant au jeu.
Bémol : les jeux de caméra n’offrent pas toujours le bon angle afin de buter le malfrat qui nous a poivré.
La cinématographie du jeu reste un des points forts du jeu de Rockstar Vancouver. Un seul reproche : Max parle trop! Sa voix hors champ se fait entendre pendant de longues et interminables minutes. Cette narration comble des vides de scénario. Les concepteurs veulent nous faire bien comprendre la douleur du principal protagoniste. Après trois minutes, je vous l’assure, j’avais compris…
L’arsenal, complet, offre plus de «punch» que les deux précédents opus. Mes craintes concernant l’effet «bullet time» ont vite disparu dès les premières secondes de jeu. L’intelligence artificielle offre un bon défi. L’effet de ralenti devient très pratique, surtout lorsqu’on est seul contre le monde entier!
La variété des théâtres de combat reste plausible. Une des scènes propose d’éliminer des méchants qui pourchassent une demoiselle sur un toit. Ce n’est pas évident. Tirer des cibles en mouvement, à partir d’un hélico en vol, n’est pas une mince affaire! La portion multijoueurs regorge d’options qui plairont aux plus exigeants.
Max Payne 3
Disponible sur Xbox 360, PS3 et PC
Classé M (17 ans et plus)